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GALIOTE, subst. fém.
I. − MARINE
A. − HIST. Petite galère aux formes effilées et très rapide. Galiote barbaresque; frêter une galiote. Il n'y avait de « capitaines » que dans la marine de guerre, qu'ils fussent « de vaisseau », « de frégate légère », « de brûlot » ou « de galiotte » (M. Benoist, Pettier, Transp. mar.,1961, p. 136).
Galiote à bombes. ,,Navire à varangues plates, très fort, en bois, et ayant un ou deux mortiers à lancer des bombes`` (Bouillet 1859). Synon. bombarde.Ils [les Portugais] y entretenaient seulement une garnison de deux mille Européens, avec deux frégates, quelques corvettes et une galiote à bombes (Voy. La Pérouse,t. 2,1797, p. 323).
B. − Navire à voiles de formes arrondies, de faible tirant d'eau et destiné surtout au cabotage et à la pêche. Galiote hollandaise. Ça vaut vingt mille francs comme deux sous, une galiote pareille. (...) la Reine des eaux se balançait sur le flot clapotant (...). Sa membrure puissante offrait des courbures savantes et des renflements doux (Moselly, Terres lorr.,1907, p. 226) :
La « galiote à Lethierry » n'était pas mâtée selon le point vélique, et ce n'était pas là son défaut, (...) un navire à roues est presque insensible à la voilure qu'on lui met. La galiote était trop courte, trop ronde, trop ramassée; elle avait trop de joue et trop de hanche; (...) la galiote avait quelques-uns des inconvénients et quelques-unes des qualités de la panse. Elle tanguait peu, mais roulait beaucoup. Hugo, Travaill. mer,1866, p. 101.
C. − Long bateau couvert utilisé pour le transport des personnes dans la navigation fluviale. Synon. coche d'eau.On aperçoit la Meuse avec quelque galiote qui voyage paisiblement remorquée par des chevaux (Hugo, Rhin,1842, p. 52).Près du quai, au bas du Louvre, les galiotes royales attiraient l'œil par leurs ornements sculptés et dorés (Gautier, Fracasse,1863, p. 291).
II. − TECHNOL. Traverse métallique qui supporte les panneaux de fermeture des écoutilles. Lorsque l'écoutille est de grande dimension, on ajoute une ou plusieurs galiotes, bouts de cornières reposant dans des consoles en fer forgé rivées sur le surbau (Croneau, Constr. nav. guerre, t. 2, 1892, p. 217).
Prononc. et Orth. : [galjɔt]. Ds Ac. dep. 1694. On relève les formes : galiotte (cf. A. Daudet, Crit. dram., 1897, p. 147 et M. Benoist, Pettier, Transp. mar., 1961, p. 136) et galliote (cf. Vidocq, Mém., t. 2, 1828-29, p. 60). Étymol. et Hist. 1. 1267-75 « petite galère » (Martin da Canal, Les Estoires de Venise, éd. A. Limentani, p. 208, 53); 2. av. 1418 « long bateau couvert pour naviguer sur les rivières » (Reg. consul. de Lyon, I, 114, Guigue ds Gdf. Compl.). Prob. fém. de galiot « id. » (dep. dernier quart xiiies., Grandes Chron. de France ds Gdf.; dér. de galie, v. galion, suff. -ot*) formé sous l'infl. de l'ital. galeotta, attesté au sens 1 dep. 1196 (lat. médiév. de Gênes galeota ds Du Cange), dér. de galea (galée*). Fréq. abs. littér. : 36. Bbg. Kemna 1901, pp. 124-125. - La Landelle (G. de). Le Lang. des marins. Paris, 1859, p. 36, 72, 414.