Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
GALEUX, -EUSE, adj. et subst.
I. − Adjectif
A. − PATHOLOGIE
1. [En parlant d'une pers., d'un animal, parfois d'une partie du corps] Qui est atteint de gale. Chien galeux. On (...) fait des onctions sur les parties galeuses (Geoffroy, Méd. pratique,1800, p. 438).
Expr. fig.
Brebis galeuse. Cf. brebis B 1.Il ne faut qu'une brebis galeuse pour gâter tout un troupeau. Une personne méchante, vicieuse peut à elle seule corrompre une collectivité (cf. Ac. 1798-1932). Éviter, fuir une personne comme une brebis galeuse. L'éviter, la fuir en raison de sa méchanceté, de sa nature corrompue (Ac. 1798-1932).
Qui se sent galeux se gratte. Celui qui se sent coupable de quelque chose tient compte ou doit tenir compte de ce qu'on en dit (Ac. 1798-1932).
2. [En parlant d'une plante ou d'un de ses éléments] Qui a la gale; qui a l'aspect que donne cette maladie. Poirier galeux. Quelques feuilles jaunâtres, desséchées, galeuses, pendaient avec des teintes d'oreilles de poitrinaires (Vallès, J. Vingtras, Enf., 1879, p. 54).
B. − [P. anal. d'aspect]
1. [En parlant d'une pers.] :
Regarde-moi ce visage... ces boutons... Car il est galeux, ton enfant!... Il est ladre, ton fils!... Et de quoi? Je vais te le dire... de la charcuterie dont ta bonne fait, à la cuisine, la charité à sa faim! Goncourt, MmeGervaisais,1869, p. 297.
2. [En parlant d'une chose concr.; avec gén. une idée de misère] Quelques fleurettes poussaient leurs corolles hors d'une terre galeuse (Roy, Bonheur occas.,1945, p. 301).
Verre galeux. Verre dont la vitrification est imparfaite, qui présente de petits grains (cf. C. Duval, Verre, 1966, p. 46).
C. − Au fig.
1. [En parlant d'une pers.] Que l'on considère comme mauvais, corrompu, que l'on méprise, repousse. Qu'avec ça on me donne des camarades pas trop galeux, des bons types (Colette, Music-hall,1913, p. 109).
2. [En parlant d'une collectivité] Qui est atteint moralement. Cf. absolument ex. 47.
II. − Substantif
A. − Personne, parfois animal atteint de gale. Toute ma vie j'ai pu soigner (...) de pauvres galeux dont personne n'osait approcher, sans que j'aie attrapé un bouton (Sand, Hist. vie, t. 2, 1855, p. 222).
Expr. fig. On en mangerait sur la tête d'un galeux. C'est tellement bon que rien ne dissuaderait d'en manger. Des choux, avec ce temps, j'en mangerais sur la tête d'un galeux (Giono, Roi sans divertiss.,1947, p. 199).
[P. allus. à la fable de La Fontaine Les Animaux malades de la peste] L'hypothèse « préconçue », cette pelée, cette galeuse d'où vient tout le mal (L. Febvre, Combats pour hist.,1924, p. 174).
B. − Au fig.
1. Personne que l'on considère comme mauvaise, corrompue, que l'on méprise, repousse. Tous les meneurs sont des tarés, des douteux, des galeux (Goncourt, Journal,1871, p. 772).
2. Rare, subst. masc. avec valeur de neutre. Ce qui est méprisable, peu intéressant. Tout ça, c'est du collectif, du galeux, de l'épidémique (Queneau, Pierrot,1942, p. 186).
Prononc. et Orth. : [galø], fém. [-ø:z]. Ds Ac. dep. 1694. En tant que subst., uniquement à partir de 1798. Étymol. et Hist. 1. Ca 1330 galeus « calleux » (G. de Digulleville, Vie hum., 6860 ds T.-L.); 2. xives. judéo-fr. gallos « atteint de la gale? » (Gloss. Bibl. nat. hébr. 1243 ds DEAF, s.v. gale, 81, 26); 1534 gualous « atteint de la gale » (Rabelais, Gargantua, éd. R. Calder et M.A. Screech, LII, 51). Dér. de gale*; suff. -eux*. Fréq. abs. littér. : 115. Bbg. Lew. 1960, p. 230.