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GALBÉ, -ÉE, part. passé et adj.
I. − Part. passé de galber*.
II. − Adjectif
A. − Dont le contour, une partie du contour présente une forme incurvée ou renflée. Table aux pieds galbés. La Belle-poule, cette nef royale de haut-bord et à trois ponts, galbée, stylisée, pleine de voussures et de dorures (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p. 57). Le hall donnait dans l'entrée d'où partait une cage d'escalier bien ronde, galbée à l'impériale, où le bruit de la pluie grondait (Giono, Hussard,1951, p. 349).Nous ne ramassions que les jeunes cèpes à la queue galbée (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 79).
− BEAUX-ARTS
♦ Armoire, commode galbée. Dont la face ou les côtés présentent une surface mi-concave, mi-convexe. La vue de votre jolie commode galbée vous donne des bâillements nerveux (Colette, Pays. et portr.,1954, p. 257).
♦ Colonne galbée. Dont le diamètre s'amincit vers le haut (cf. Chabat 1881, Noël 1968).
♦ Feuille galbée (vieilli). Dont la forme n'est qu'ébauchée. Les feuilles galbées (...) ne sont qu'ébauchées pour être refendues, comme celles des chapiteaux (...) du Colisée, qui n'ont pas été achevées! (Chabat1881, s.v. feuille).
B. − [En parlant d'une partie du corps] Qui a un galbe harmonieux. Jambe, épaule bien galbée. Sarah était à peu près nue sous un déshabillé qui découvrait parfois des cuisses galbées et blanches, ma foi, à vous faire perdre le souffle (Fargue, Piéton Paris,1939, p. 186).
Prononc. : [galbe]. Bbg. Jourjon (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1915/16, t. 29, p. 234.