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GAILLARDISE, subst. fém.
A. − Au sing. Gaîté, bonne humeur un peu libres, engendrées par l'évocation des choses relatives au sexe. Synon. gaudriole.Il fait cela par gaillardise (Ac.). Rire de gaillardise. Chanvin embrouillait tout en appelant « sensualité » ce que j'appellerais gaillardise. On devrait commencer par définir ses mots (Gide, Journal,1902, p. 106).« Cette mâle franchise », comme disent ces gens-là, qui prétend concilier la gaillardise et la morale (Rolland, J.-Chr., Foire, 1908, p. 708).
B. − Au sing. ou au plur. Acte ou propos gaillard. Synon. gauloiserie, grivoiserie, gaudriole.Ce n'est qu'une gaillardise (Ac.1835-1932).Lancer des gaillardises; des gaillardises osées. Lui que j'ai toujours trouvé muet comme une carpe, il me surprend, il parle, il cause, il chantonne des gaillardises de régiment (Goncourt, Journal,1883, p. 277).As-tu lu le Roman d'une femme de chambre de Mirbeau? Ne le lis pas. Feuillette-le. Ce ne sont qu'obscénités et gaillardises (Alain-Fournier, Corresp. [avec Rivière], 1905, p. 214) :
Il me raconta des farces d'Elstir (ce qu'il appelait de « pures pantalonnades »), comme un jour où celui-ci, ayant feint de lâcher au dernier moment, était venu déguisé en maître d'hôtel extra et, tout en passant les plats, avait dit des gaillardises à l'oreille de la très prude baronne Putbus, rouge d'effroi et de colère... Proust, Prisonn.,1922, p. 202.
Prononc. et Orth. : [gajaʀdi:z]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Av. 1514 « gaieté » (Lemaire de Belges, Cour. margaritique, éd. Stecher, IV, 104). Dér. de gaillard1*; suff. -ise*. Fréq. abs. littér. : 50. Bbg. Breslin (M.S.). The Old French abstract suffix -ise. Rom. Philol. 1969, t. 22, p. 419.