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FURET, subst. masc.
A.− ZOOL. Petit mammifère carnivore de la famille des Mustélidés, au pelage clair, au corps étroit et allongé, que l'on dresse pour la chasse au lapin. Chasser au furet. Volat détruisait les lapins. Au collet, au furet, au grillage (Genevoix, Raboliot,1925, p. 88).
Au fig. Personne rusée qui s'introduit quelque part et y fouille partout. Un air, une mine de furet. J'ai besoin de cinquante mille francs demain matin, et ce petit Roblot, qui est un furet, s'est chargé de me les trouver (Augier, Thommeray,1874, VI, p. 336).
B.− JEUX. Jeu de société dans lequel un joueur, placé au centre du cercle formé par l'ensemble des autres, doit découvrir un objet quelconque qui passe rapidement de main en main, en glissant généralement le long d'une ficelle. Je joue à colin-maillard, au furet, au volant, aux barres (Sand, Corresp.,t. 1, 1832, p. 211).
P. méton. L'objet à découvrir; le joueur placé au centre :
... j'entendis Albertine me dire avec rage : « Mais prenez-la donc, voilà une heure que je vous la passe. » Étourdi de chagrin, je lâchai la ficelle, le furet aperçut la bague, se jeta sur elle, je dus me remettre au milieu, désespéré, regardant la ronde effrénée qui continuait autour de moi... Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 921.
Il court, il court, le furet... Refrain que l'on chante pendant ce jeu.
Rem. La plupart des dict. gén. excepté Ac., attestent un autre jeu du furet « jeu de cartes où, pour ne pas être perdant, on doit se débarrasser d'une carte ».
C.− P. anal., techn. ,,Tige métallique flexible utilisée au dégorgement des canalisations`` (Barb.-Cad. 1971).
Prononc. et Orth. : [fyʀ ε]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1200 zool. (Renart, éd. M. Roques, br. X, 10423); d'où 1636 « en parlant d'une personne » (Monet); 2. 1832 jeu de société (Sand, supra); 1890 jeu de cartes (DG). D'un lat. pop. *fūrittus proprement « petit voleur », dér. du lat. class. fūr « voleur »; concurrencé en a. fr. par fuiron « furet », ca 1178 (Renard, éd. M. Roques, br. I, 1622) du lat. pop. *fūrionem, acc. de fūrio, forme élargie du b. lat. fūro « id. ». Fréq. abs. littér. : 93. Bbg. Couture (B.). Terminol. du sanitaire et des techn. de l'eau. Banque Mots. 1973, no6, p. 176. − Lenoble-Pinson (M.). Le Lang. de la chasse. Bruxelles, 1977, p. 36, 215, 219. − Ricci (D.). Littré et Lavoisier au zoo. Paris, 1975, p. 79. − Sain. Sources t. 2. 1972 [1925], p. 159, 165.