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* Dans l'article "FRISER1,, verbe."
FRISER1, verbe.
I.− Emploi trans. Faire des boucles, des plis, des ondulations.
A. [Le compl. d'obj. dir. désigne un ensemble de poils et plus partic. les cheveux] Friser la barbe. J'ai fait venir un coiffeur pour me friser les cheveux (Karr, Sous tilleuls,1832, p. 77):
1. Les jeunes filles s'habillaient pour le bal, et lissaient leurs cheveux ou les frisaient, et, pensant aux galanteries des dimanches passés, se plaisaient au trouble que le souvenir éveillait en elles. R. Bazin, Blé,1907, p. 176.
P. ell. Friser la tête de qqn, friser qqn, se faire friser. Il se faisait friser et puis se défrisait avec soin, pour donner à sa chevelure un air élégant et négligé (Flaub., 1reéduc. sent.,1845, p. 70).Chacune des autres grandes frise six petites! Besogne peu facile, car les filles de ce pays possèdent presque toutes des crinières abondamment fournies (Colette, Cl. école,1900, p. 269).
Emploi abs. On frise, on frise... le couloir vitré s'emplit des bruissements du papier plié qu'on tord sur les cheveux (Colette, Cl. école,1900p. 271).
B.− P. ext.
1. Plisser, rider finement.
[Le compl. d'obj. dir. désigne une partie du visage] Friser le nez, les paupières. Romain prit congé, frisant ses petits yeux humides (A. Daudet, Évangéliste,1883, p. 262).
[Le compl. d'obj. dér. désigne une étoffe, le poil d'une étoffe] Friser de la ratine, du drap (Littré).
Friser (un drap) d'or et d'argent. Le recouvrir de frisures. On frisait ainsi les étoffes (...) de façon à former un dessin plus ou moins riche (Havard1888).
Au fig. L'éclatante lampe (...) frisait de lignes d'or ces épaisses rides militaires [de la face de l'ancien combattant] (D'Esparbès, Demi-soldes,1899, p. 198).
2. Agiter quelque chose d'un mouvement léger et rapide.
CHORÉGRAPHIE
Friser la jambe, le pied. Agiter la jambe, le pied de manière à en montrer la légèreté. Cependant les gifles allaient bon train entre Gridoux et la veuve Mouaque et Gabriel s'esclaffait en voyant Turandot essayer de friser la jambe (Queneau, Zazie,1959, p. 238).
Friser la cabriole. Agiter les jambes en faisant en l'air une cabriole. Vois-tu, il y a pour nous autre chose qu'à friser la cabriole (E. de Goncourt, Zemganno,1879, p. 114).
II.− Emploi intrans.
A.− Se mettre en boucles, être bouclé.
1. [Le suj. désigne un élément du système pileux : chevelure, barbe, etc.] Les plus charmants fins cheveux noirs, qui frisaient déjà (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 250):
2. − Un joli signe blond Frise à ton cou de lait, Un autre orne ton ventre Et seul, je l'ai touché. Moréas, Cantil.,1886, p. 171.
P. ell. [En parlant d'une partie de la pers. ou de la pers. elle-même] La tête, le front frise. Friser comme un mouton. N'est pas efféminé qui frise (Cocteau, Crit. indir.,1932, p. 245).
Expr. fam.
Pourvu que mes cheveux frisent et que mon ventre ne fasse pas de plis. Du moment que tout va bien pour moi. V. Dorgelès, Croix de bois, 1919, p. 69.
Friser à plat. Ne pas friser du tout (d'apr. Rigaud, Jargon paris., 1878, p. 163).
Emploi subst. Hein, mon gros frise-à-plat? (Queneau, Pierrot,1942, p. 42).
2. [Le suj. désigne un végétal ou une partie d'un végétal] Au temps du blé mûr, Ce joli végétal qui frise (Rollinat, Névroses,1883, p. 182).Le bord de leur calice est frisé (Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Cas de div., 1886, p. 1072).
3. [Le suj. désigne une chose] La lourde lame détache de fins copeaux qui frisent (Chardonne, Dest. sent. I,1934, p. 13).Les cordes, toutes cassées sauf une, qui frisaient autour des chevilles (Arnoux, Rossignol napol.,1937, p. 10).
B.− P. ext.
1. [Le suj. désigne une surface d'eau] Se rider, être parcouru de petites rides. Il [Durtal] s'amusait (...) à observer l'eau qui frisait, qui se mettait à bouillir sous un coup de vent (Huysmans, En route,t. 2, 1895, p. 133).
2. Au fig. Perdre sa netteté; trembler.
a) MUS. [Le suj. désigne une corde dont les vibrations sont altérées] Le vieil instrument, dont les cordes frisaient, s'entendait jusqu'au bout du village (Flaub., MmeBovary,t. 1, 1857, p. 46).Trop mince, le son est maigre; trop bas, les cordes frisent sur la touche (Grillet, Ancêtres violon,t. 2, 1901, p. 6).
b) IMPR. [Le suj. désigne une presse ou un caractère] Donner à l'impression un aspect flou, tremblé. Cette presse frise considérablement (Ac.1798-1932).
REM. 1.
Frisage, subst. masc.,,Action de friser le tabac à fumer, les cheveux, etc.; sorte de treillage construit avec des lattes et autres bois très minces`` (Littré). La docum. fournit un autre sens en ébénisterie « action de garnir (un meuble) d'une frise; résultat de cette action ». On dit encore placage ou plus exactement frisage quand l'ébéniste se contente de contrarier les veines ou les tonalités de larges feuilles de bois (Viaux, Meuble Fr.,1962, p. 89).
2.
Frisant, ante, part. prés. de friser et adj.[En parlant de la barbe, des cheveux, etc.] Qui frise, qui boucle naturellement. Il portait ses épais cheveux coupés ras, la barbe en pointe, un peu frisante (Zola, Fécondité,1899, p. 8).
3.
Frise-poulet, subst. masc.Synon. fam. de cuisinier.Les bouteilles de notre frise-poulet ne lui faisaient pas oublier les côtelettes toujours cuites à point (Mmede Chateaubr., Mém. et lettres,1847, p. 28).
Prononc. et Orth. : [fʀize]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1407 frisé part. passé subst. désignant une étoffe (Inventaire publié par M. Bruel ds Bibl. de l'École des Chartes, lxvi, p. 235 cité ds Barb. Misc. t. 30, p. 483 : manteaulx de frisé blanc); 1448 friser (Comptes et mémoires du roi René, art. 626, ibid. pour friser, pour faire une robe pour led. seigneur); 2. 1694 friser les sabords mar. (Corneille). B. 1. 1504 « effleurer, toucher légèrement » (J. Lemaire de Belges, Œuvres, IV, 53 ds Barb. loc. cit.); 2. 1694 terme d'impr. (Corneille). C. 1552 en parlant des cheveux (Ronsard, Amours, i, 21 ds Barb. loc. cit.). A prob. à rattacher à frise2* « étoffe ». B et C prob. issus des formes en fris- de frire* attestées du début xiiies. au xvies. (v. T.-L. et Hug.) p. anal. de forme avec les bords d'un aliment qui frit (v. FEW t. 3, p. 794) encore que le cheminement sém. menant à B ne soit pas clair; on propose de le rattacher à C par l'intermédiaire de « donner un mouvement d'ondulation à la corde d'un instrument » (sens attesté de Monet 1636).
DÉR. 1.
Friseler, verbe trans.[Le suj. désigne le vent] Plisser, agiter doucement. Une fourrure drapée de miroitements et de reflets fauves, et qu'un vent léger friselait (La Varende, Cœur pensif,1957, p. 65).Le vent léger fait doucement friseler le rideau (Vialar, Clara,1958, p. 38).On rencontre ds la docum.
a)
Friselure, subst. fém.Action de friseler. Des friselures gaufraient le bief à l'abri du moulin (La Varende, Tourmente,1948, p. 186).
b)
Friselé, part. passé et adj.[En parlant de poils, de cheveux] Bouclé, légèrement frisé. Des cheveux gris friselés et un teint rose groseille (Green, Journal,1934, p. 201). [fʀizle]. 1reattest. 1926 (Genevoix, Boîte à pêche, p. 44); de friser, suff. -eler*, attesté au sens de « faire une frisure » dans un dict. du patois de la Somme (v. FEW t. 3, p. 795a). Fréq. abs. littér. : 1.
2.
Frisement, subst. masc.a) Action de friser, de plisser quelque chose. Du bout des lèvres, non sans un frisement d'œil légèrement ironique, l'huissier murmura un nom (A. Daudet, Nabab,1877, p. 6).b) En mus. Vibration qui altère un son. Une sorte de bruit nasillard, de frisement, analogue au son (...) [du] basson (Huberson, Nouv. manuel accord. et répar. pianos,1926, p. 42). [fʀizmɑ ̃]. 1reattest. 1852 mus. (La Madelaine, Chant, p. 259); de friser, suff. -(e)ment1*.
BBG. − Pauli 1921, pp. 97-98. − Quem. DDL t. 13. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 74; Sources t. 1 1972 [1925], p. 198.