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FRIPERIE, subst. fém.
A.− Ensemble d'habits, de tissus, d'objets usagés et de peu de valeur. Les fenêtres étroites, malsaines, n'ont que de la friperie à laisser voir (Frapié, Maternelle,1904, p. 9).On dressait une sorte de marché en plein air; parmi la friperie et le bric-à-brac, on déchargeait de petites péniches chargées de fleurs (Martin du G., Thib.,Belle sais., 1923, p. 936):
Au plafond, entre des herbes sèches qui pendaient, il y avait des guirlandes de vieilles bottes en cuir gras, des peaux raidies, de vieilles casseroles, de la ferraille, puis des peaux de mouton, des touloupes inutilisables, et, par terre, toute une friperie de vieux habits, de blouses hors d'usage, de fourrures chauves. G. Leroux, Roul. tsar,1912, p. 121.
P. métaph. Synon. de vieillerie.Son style [de Chateaubriand] est un étrange composé de toute la friperie classique, drapée, pailletée à la nouvelle mode romantique (Zola, Doc. littér.,Chateaubr., 1881, p. 30).
B.− P. méton.
1. Commerce des vêtements d'occasion, des vieux objets. Commerce de friperie (Littré).
2. Échoppe, boutique où l'on fait le commerce de vieux vêtements, de vieux objets. On eût dit, à le voir, que le clocheteur de la Samaritaine, le petit More du Marché-Neuf ou le Jacquemard de Saint-Paul se fussent allés vêtir à la friperie (Gautier, Fracasse,1863, p. 295).Il avait, sans doute par dévotion pour Balzac, ce que j'ai deviné plus tard, déniché dans une friperie une ample robe de bure (Duhamel, Notaire Havre,1933, p. 66).
P. métaph. Il écrivait une vingtaine de lignes dans lesquelles une vieille idée plus fatiguée que le Juif errant, et mal vêtue de haillons empruntés aux friperies littéraires, dansait lourdement sur la corde roide du paradoxe (Murger, Scènes vie boh.,1851, p. 274).
Prononc. et Orth. : [fʀipʀi]. Ds Ac. dep. 1694, jusqu'à 1740 sous la forme fripperie. Étymol. et Hist. 1. 1268-71 « vieux vêtements » freperie (E. Boileau, Livre des métiers, 200 ds T.-L.); 1541 friperie (Calvin, Instit., 953 ds Littré); 2. 1611 « boutique où l'on vend les vieux vêtements » (Cotgr.); 3. 1690 « vieillerie » (Fur.). Dér. de fripe2; suff. -erie* (cf. la forme feleprie ds T.-L.). Il se pourrait que la forme friperie remonte à la fin du xiiie-début xives. à en juger par les attest. données par M. Bambeck ds Mél. Gamillscheg (E.) 1952 et M. Höfler ds Cah. Lexicol. t. 6, fasc. 1, p. 95. Le i du rad. pourrait être dû à celui du suffixe. Fréq. abs. littér. : 42. Bbg. Mat. Louis-Philippe 1951, p. 238.