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FRASQUE, subst. fém.
A.− Vieilli. Mauvaise plaisanterie. Le carnaval (...) quand les masques Avec bruit par la ville allaient faisant leurs frasques (Pommier, Océanides,1839, p. 221).
B.− Grave écart de conduite, action jugée très excentrique. Synon. extravagance, incartade.Faire des frasques, frasques de jeunesse. Leur fils a été condamné, pour je ne sais quelle frasque, aux compagnies de discipline (Vogüé, Morts,1899, p. 242).L'affliction d'un père voyant un de ses enfants (...) déshonorer, par des frasques que les principes ou les préjugés de la famille ne peuvent admettre, un nom respecté (Proust, Sodome,1922, p. 679):
− Ce n'est pas toi, Théodule, qui ferais de ces frasques-là. Tu obéis à la discipline, tu es l'esclave de la consigne, tu es un homme de scrupule et de devoir, et tu ne quitterais pas ta famille pour aller voir une créature. Hugo, Misér.,t. 1, 1862, p. 762.
P. ext. Facétie. Les passagers de mon wagon sortaient peureusement de leurs compartiments [...] et je devinais qu'un chacun était convaincu que c'était moi l'auteur de cette frasque [avoir tiré le signal d'alarme] et que tous savaient que j'avais agi pour rire (Cendrars, Lotiss. ciel,1949, p. 276).
Rem. S'emploie surtout au pluriel.
Prononc. et Orth. : [fʀask]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1440-42 « acte extravagant » (Martin Le Franc, Champion des Dames, éd. A. Piaget, 4348); 2. 1522 « mauvaise farce » (J. Bouchet, Labyrinthe de fortune, fo88 ro, Phil. Le Noir, ds Gdf. Compl.). Empr. à l'ital. frasca « sornette » (dep. début xives., Giordano da Pisa ds Batt.), aussi « caprice, acte stupide » (2emoitié xives., Sacchetti, ibid.), d'abord « branche d'arbre » (dep. Dante, ibid.), d'orig. obsc. L'hyp. d'un étymon lat. vulg. *virasca dér. de virēre « être vert [en parlant des plantes] » (Diez3, pp. 372-373) se heurte à de graves difficultés morphol. (REW3, no9360) malgré les explications de J. Brüch ds Z. fr. Spr. Lit. t. 52, p. 470. À l'hyp. d'une dérivation à partir d'un b. lat. *fraxicare « briser », lui-même dér. de *fraxus pour fractus, part. passé de frangere s'oppose le fait que le verbe ne semble pas avoir de descendant anc. en ital., v. FEW t. 3, p. 771. Une orig. préromane (DEI) demanderait à être démontrée. Fréq. abs. littér. : 47. Bbg. Hope 1971, pp. 39-40.