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FOULÉE, subst. fém.
A.− [Correspond à fouler A] PEAUSS. ,,Quantité de peaux que le tanneur foule à la fois dans la cuve`` (Ac. 1932).
B.− [Correspond à fouler B]
1. [À propos d'un animal]
a) HIPP. Appui que le cheval prend sur le sol à chaque temps du trot ou du galop; distance couverte entre chaque appui; manière dont est pris cet appui. Un pur sang en liberté, qui (...) part au galop, la crinière au vent, à longues foulées souples et gracieuses (...) voyant (...) triompher les couleurs de l'écurie (Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 210).Décelez-vous (...) les aptitudes futures du poulain? − C'est encore un peu tôt. Toutefois, son action, le galop et la foulée donnent déjà certaines indications (Zitrone, Courses,1962, p. 225).
b) VÉN., au plur. Marques légères laissées sur une surface molle (terre, herbe, feuilles) par les animaux. (Quasi-)synon. abattures; synon. partiels : piste, trace, voie.Dans l'herbe aussi, mon pas a dessiné une vague sente, comme ces foulées que font les bêtes en forêt (Loti, Trois. jeun. MmePrune,1905, p. 203).
2. P. anal. [À propos d'une pers.]
a) SP. Enjambée d'un coureur à pied; distance entre deux appuis des pieds au sol; manière dont est pris cet appui. Quels sont les caractères de sa foulée? D'une part elle est souple; d'autre part elle est franche et longue (Montherl., Olymp.,1924, p. 258).Foulées. − Il est parfaitement compréhensible que la vitesse de la course résulte de la longueur des foulées et de leur fréquence : d'où on peut conclure que le coureur de vitesse devra faire très vite beaucoup de grandes « foulées » (R. Vuillemin, Éduc. phys.,1941, p. 128).
Loc. (Rester, suivre) dans la foulée de. Courir, marcher derrière quelqu'un; le suivre de près à la même allure. Je prends immédiatement la tête devant les huit coureurs, Denisoff dans ma foulée (Match,23 oct. 1934, p. 7 ds Grubb, Fr. sp. neol., 1937, p. 40).Elle [Kate] marchant, dans la foulée patiente de Jos-Mari (Peyré, Matterhorn,1939, p. 264).
Au fig., fam. Dans la foulée. En continuant dans son élan, sans s'arrêter dans l'action entreprise. Dans la foulée de qqc. Simultanément, en même temps. Voir Ricœur, Philos. volonté, 1949, p. 179.
b) Pas allongé et souple d'un marcheur. Il [M. Taffin] se mit en marche, à grandes foulées, remontant vers Montaigut (Estaunié, Vie secrète,1908, p. 342).Alban Létambot, l'octogénaire trotte-menu, avançait à petites foulées sèches et rapides (Arnoux, Roi,1956, p. 110).
P. anal. Mouvement en avant. Cette barque qui venait à lentes foulées (Malraux, Voie roy.,1930, p. 12).La foulée souple d'un coup de faux (Saint-Exup., Pilote guerre,1942, p. 359).
c) P. métaph. La dernière foulée d'une conquête (Malraux, Voix sil.,1951, p. 574):
J'ai décidé de partir du vers de Mmede Noailles : Sur le vent aminci février fuit, rapide. Qui correspond exactement à la sensation que me donne la foulée de Mauriac dans ses derniers livres (Mauriac emploie lui-même quelque part ce mot de foulée qui lui va si bien : il me fait songer à un animal qui fuit devant la meute et qui renverse, saccage tout ce qu'il rencontre sur son passage...). Du Bos, Journal,1925, p. 331.
Prononc. et Orth. : [fule]. Ds Ac. 1694-1932 (de 1694-1798, au plur.). Étymol. et Hist. Ca 1290 fouleie « foule, calme » (G. de Bibbesworth, Traité, éd. A. Owen, 228); ca 1375 « empreinte que laisse le pied d'une bête sur un terrain mou » (Modus et Ratio, éd. G. Tilander, 15, 14); 1835 « appui qu'un cheval prend à chaque pas sur le sol » (Ac.); 1877 « enjambée (ici d'un cheval) » (Littré Suppl.). Part. passé fém. substantivé de fouler*. Fréq. abs. littér. : 80. Bbg. Gilbert (P.). Le Fr. de demain. Fr. Monde. 1974, no102, pp. 53-54.