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FLÉCHISSEMENT, subst. masc.
A.− Action de fléchir quelque chose; fait, pour une chose, de fléchir; p. méton. état, position qui en résulte. Fléchissement d'une poutre; fléchissement du genou. Pour monter il s'aide d'une gouttière dont les anneaux de fer ont subi bien des fléchissements (G. Leroux, Roul. tsar,1912, p. 75).Le cou s'inclinait d'un fléchissement de tige florale (Malègue, Augustin,t. 2, 1933, p. 125).
En partic., rare. Fait de prendre une forme courbe, en creux. Appuyé à l'avion en panne, devant cette courbe du sable, ce fléchissement de l'horizon (Saint-Exup., Courr. Sud,1928, p. 17).
B.− Au fig., littér.
1. [En parlant d'une pers., et p. méton. d'une attitude, d'un sentiment] Fait de céder, de faiblir. Il faut que je sois tout à fait clair avec moi-même, car il y aurait fléchissement, faiblesse assez grave à ne pas reconnaître (...) que je n'ai pas à toucher sur les deux plateaux (Du Bos, Journal,1924, p. 234).Un fléchissement des volontés pouvait entraîner une défaite (Saint-Exup., Courr. Sud,1928p. 97).
− Domaine milit.Fait de reculer. Fléchissement de la ligne ennemie. Ébranler le front ennemi et en exploiter sans retard le fléchissement (Foch, Mém.,t. 2, 1929, p. 178).
2. Fait de relâcher son énergie ou de revenir à des sentiments plus humains. Fléchissement du courage :
1. Richard écoutait, moins attentif aux mots qu'à l'accent. Tout, dans l'attitude et dans les réponses de Cécile, marquait non seulement la fatigue, mais encore une volonté de conciliation, de fléchissement, de concorde. Duhamel, Cécile,1938, p. 245.
3. Fait de perdre de son intensité, de sa force.
a) [Le compl. désigne un inanimé concr.] La dure lumière n'a pas un fléchissement, pas une ride (Bernanos, Joie,1929, p. 598).Ce fléchissement du vent il le respire (Saint-Exup., Citad.,1944, p. 722):
2. Ici, du reste, l'écriture de Tarrou donnait des signes bizarres de fléchissement. Les lignes qui suivaient étaient difficilement lisibles et, comme pour donner une nouvelle preuve de ce fléchissement, les derniers mots étaient les premiers qui fussent personnels... Camus, Peste,1947, p. 1444.
b) [Le compl. désigne une valeur, une quantité] Fait d'être en baisse, de diminuer. Fléchissement des prix, de la production, de la natalité. Si par suite, la vente en volumes faiblit, ce fléchissement ne sera que momentané (Hugo, Corresp.,1866, p. 539).
Prononc. et Orth. : [fleʃismɑ ̃]. Voyelle de 1resyll. demi-longue ds Passy 1914. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1314 flecissement (H. de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, § 76). Dér. du part. prés. de fléchir*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 118.