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* Dans l'article "FIGUIER,, subst. masc."
FIGUIER, subst. masc.
A.− Arbre originaire des pays chauds, de culture très ancienne, caractérisé par une inflorescence incluse dans un réceptacle piriforme où s'opère la fécondation pour donner la figue. Figuier sycomore, de Pharaon, d'Adam; figuiers antiques, centenaires, touffus, poreux, desséchés, vigoureux; bosquet, buisson, bocage, bois, forêt de figuiers; le lait de figuiers. Un figuier aux tiges presque roses descend jusqu'à terre ses feuilles lourdes et fortes, prenant largement le soleil dans sa large feuille à cinq doigts maroquinés (Goncourt, Journal,1858, p. 519).Les rejets des vieux figuiers ridés se plantent, au milieu desquels les troncs sont assis comme des patriarches parmi leurs fils (Pesquidoux, Livre raison1925, p. 156).L'odeur râpeuse des figuiers (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 256):
1. On entrait en pleine terre ardente, dans une serre naturelle, où le soleil tombait d'aplomb. D'abord, il fallait traverser des figuiers gigantesques, dégingandés, étirant leurs branches comme des bras grisâtres las de sommeil, si obstrués du cuir velu de leurs feuilles, qu'on devait, pour passer, casser les jeunes tiges repoussant des pieds séchés par l'âge. Zola, Faute Abbé Mouret,1875, p. 1363.
En partic.
Figuier(-)banian*. L'arbre à qui les civilisations préhelléniques ont rendu un culte (...) c'est (...) l'olivier en terre d'Islam, le figuier-banian en Inde, le bambou au Japon (L. Benoit, Signes, symboles et mythes,Paris, 1975, p. 54).
Figuier d'Inde, de Barbarie. Plante grasse à rameaux épineux et aplatis dont le fruit comestible a la forme d'une figue.
B.− [Par symbolisation]
1. [P. allus. à la Genèse III, 7] La feuille de figuier. Le figuier, grand-père des jupons (Hugo, Misér.,t. 2, 1862, p. 319):
2. ... cette feuille de figuier qui nous vient, évidemment, du troisième chapitre de la Genèse où il est dit qu'après la faute, Adam et Ève cousirent ensemble des feuilles de figuier pour s'en faire, disent les versions anciennes, des tabliers. Et pourquoi des feuilles de figuier? Parce que c'était l'arbre dont ils auraient mangé le fruit. Telle est, en tout cas, l'explication que donnait, vers la fin du xiesiècle, Rashi, le célèbre rabbin de Troyes. Green, Journal,1947, p. 90.
2. [En tant que symbole de l'abondance, avec l'olivier, la vigne et le grenadier cf. Deut. VIII, 8] C'est moi le figuier, la nourriture d'Israël dont les feuilles de toutes parts sont comme des doigts allongés (Claudel, Tobie et Sara,1940, II, 7, p. 1255).Je vous rapporte toute remuante et vivante et fructificatrice et multipliée! Tobie. − Non point la rose seulement, mais l'olivier, et la vigne, et la pomme-grenade! (...). Et le figuier (...) et la ronce (...) comme celle-là jadis qui rendit service à Abraham! (Claudel, Tobie et Sara,1940III, 2, p. 1265).
3. [P. allus. à la parabole du Figuier maudit Mat. 21, 19; du Figuier stérile Luc. 13, 6] De toutes parts une terre travaillée par des miracles : le soleil brûlant, l'aigle impétueux, le figuier stérile, toute la poésie, tous les tableaux de l'Écriture sont là (Chateaubr., Mém.,t. 2, 1848, p. 223).Il déclare dans ses articles et dans ses conférences que je suis le figuier stérile de l'Écriture? (France, Vie littér.,1891, p. IV):
3. L'esprit a frappé là. Scandale, dit le lecteur pieux; je ne puis comprendre. Patience. Plus grand scandale quand vous comprendrez. Il me plaît d'imaginer la défense du figuier. « Pourquoi maudit? Je ne me règle point sur votre soif; je me règle sur les saisons, et j'obéis à la nécessité extérieure (...). Le même Dieu qui a limité les marées est celui qui a voulu que j'eusse des figues en un certain temps, comme des fleurs en un certain temps ». Alain, Propos,1924, p. 572.
P. métaph. Marchenoir (...) doutant infiniment des crises d'énergie qui secouent parfois le stérile figuier du journalisme (...) décida (...) d'offrir, comme début, un article d'une véhémence inouïe (Bloy, Désesp.,1886, p. 221).
Prononc. et Orth. : [figje]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1200 figuier (God. de Bouillon, 221 ds T.-L.). Dér. de figue*; suff. -ier*; a remplacé l'a. fr. fiier (1remoitié xiies. Ps. Oxf. 104, 31 ds T.-L.) dér. de l'a. fr. fie (figue*), même suffixe. Fréq. abs. littér. : 421. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 872, b) 579; xxes. : a) 487, b) 442.
DÉR.
Figuerie, subst. fém.Lieu planté de figuiers. Une figuerie bien exposée (Ac.). [figʀi]. Ds Ac. 1740-1932. 1reattest. mil. xive« lieu où croissent les figuiers » (Abavus, B.N. Latin, 7692, éd. M. Roques, 3329, I, p. 337); de figuier, suff. -erie*.
BBG. − Arveiller (R.). Fr. mod. 1974, t. 42, p. 279. − Hollyman (K.J.). Lexicogr. calédonienne. Te Reo. 1970, p. 12. −Quem. DDL t. 14.