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* Dans l'article "FAUX2,, subst. fém."
FAUX2, subst. fém.
Instrument utilisé pour couper les fourrages, les céréales, composé d'une lame d'acier légèrement recourbée, tranchante du côté concave, qui se termine en pointe à un bout et qui est fixée à l'autre bout, dans une direction perpendiculaire à son axe, à un long manche en bois muni d'une poignée. Affiler, marteler, ébrécher une faux. Au dehors, le grincement d'une faux aiguisée par un faucheur montait par intervalle (Theuriet, Mais. deux barbeaux,1879, p. 142).S'entêtant sur un coin de pré, les faucheurs allaient toujours, sans relâche; et le sifflement des faux montait encore, large, régulier (Zola, Terre,1887, p. 145):
... dans les champs attaqués par les faux, on voyait les hommes se balancer en promenant au ras du sol leur grande lame en forme d'aile. Maupass., Pierre et Jean,1888, p. 380.
En partic.
Faux à râteau ou faux armée. Faux munie d'un râteau à longues dents, fixé au dos de la lame et à la partie inférieure du manche pour ranger les tiges coupées en andains (cf. Chesn. 1857, Lar. 20e-Lar. encyclop.).
ARMES ANC. Faux (de guerre). Faux utilisée comme arme d'hast en fixant la lame dans le prolongement du manche (et en faisant varier parfois la forme de cette lame) ou à un char de guerre. Cf. fauchard.Le vaste coup de faux des Cimbres fauchant la mêlée [du haut de leurs chars] (Barbey d'Aurev., Memor. 3,1856, p. 75).
Emplois métaph.
La faux de la mort, du temps. O Malherbe! la faux de la mort te moissonne au milieu de tes belles années! (Chateaubr., Natchez,1826, p. 272).Le disque de l'horloge est le champ du combat, Où la Mort de sa faux par milliers nous abat (Gautier, Poés.,1872, p. 262).C'est la phtisie rapide (...). Le temps n'a pas de faux plus aiguë, plus soudaine (L. Daudet, Morticoles,1894, p. 91).
[En parlant de ce qui peut tuer, détruire] La faux abjecte des avorteuses, la tringle de rideau passait sans bruit, des milliers d'existences coulaient au ruisseau (Zola, Fécondité,1899, p. 193).Le Montgirmont devient fou, crache ses obus par-dessus nos têtes, nous courbe sous un vol de grandes faux, sifflant, volontaire, bestial (Genevoix, Éparges,1923, p. 105).
ANAT. [P. anal. de forme] Repli membraneux ou ligament recourbé. Faux du cervelet, de l'artère hépatique; grande faux du péritoine. Dans les mammifères, la faux du cerveau diminue beaucoup de longueur et de largeur (Cuvier, Anat. comp.,t. 2, 1805, p. 177).
REM.
Fauchon, subst. masc.,,Petite faux pour couper les céréales, ou faux armée d'un râteau destiné à rabattre les tiges coupées vers la gauche du faucheur ou du moissonneur`` (Fén. 1970). Si vous trouvez un paysan lombard prêt à aller couper la barbe à Zobel avec son fauchon, venez me le dire, je l'accompagne. Mais si je suis seul, j'ai mon foin à rentrer (Giono, Bonh. fou,1957, p. 446).
Prononc. et Orth. :[fo]. Ds Ac. 1694, s.v. faulx, avec l étymol. Cette orth. est vivement défendue par Land. 1834 : ,,L'étymologie doit, toujours, être la règle, la raison de l'orthographe, lorsque deux mots ont la même consonance sans avoir le même sens``. Cf. faux1. Ac. 1718-1878 admet faulx ou faux. Ce n'est que dans l'éd. de 1932 que Ac. tranche, en faveur de faux. Alors que déjà Fér. Crit. t. 2 1787 considère la graph. faulx comme archaïque. Étymol. et Hist. 1176-81 fauz (Chr. de Troyes, Chevalier Charrette, éd. M. Roques, 3101). Du lat. falx, falcis « faux, faucille, serpe ». Fréq. abs. littér. : 327. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 398, b) 444; xxes. : a) 572, b) 463. Bbg. Gohin 1903, p. 375.