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FALOT2, OTE, adj.
A.− Vx. [En parlant gén. d'une pers.] Drôle, gai, joyeux, plaisant; p. ext., péj., grotesque, ridicule. Une petite femme grasse et courte, avec une tournure boulotte où il y avait quelque chose de fallot, de cocasse, de comique (Goncourt, Man. Salomon,1867, p. 271).
B.− Usuel
1. [En parlant d'une pers.] Sans relief, sans intérêt; ,,insignifiant jusqu'à en devenir comique`` (Ac. 1932). (Quasi-)synon. anodin, effacé, terne.Drôle de fille, falote, douce, maladive, qui parle d'une voix pâle comme ses joues (Dorgelès, Croix de bois,1919, p. 121).Un personnage falot, un fantoche bureaucrate. Ni densité, ni relief (Arnoux, Solde,1958, p. 116).
P. méton., littér. Une œuvre falote, quand même on l'imprimerait in-folio (J. de Maistre, Corresp.,1811-14, p. 251).
2. [En parlant d'un inanimé concr., parfois abstr.] Faible, vacillant; qui ne se laisse percevoir que de façon incertaine. Une réalité falote jusqu'à devenir imperceptible (Gaultier, Bovarysme,1902, p. 304).Des fantômes chimériques, des formes lumineuses, falotes, comme des flocons de brume déchirée par la brise (Hourticq, Hist. art,Fr., 1914, p. 361).
Rem. La docum. atteste les dér. rares a) Falotement, adv. D'une manière falote, drôle, grotesque. Cette chose falote baptisée falotement par lui « Naturalisme » (L. Daudet, Dev. douleur, 1931, p. 98). b) Faloterie, subst. fém., vx ou littér. Acte d'une personne falote; caractère falot. Personnage infiniment raisonnable sous sa faloterie (Romains ds Rob. Suppl. 1970).
Prononc. et Orth. : [falo], fém. [-ɔt]. Var. fallot (Goncourt, loc. cit.). Enq. : /falo, -t/. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1450 subst. mon gentil fallot (Myst. Vieil Testament, XXVII, 22410, éd. J. de Rothschild, III, 227), cf. aussi le jeu de mots de Rabelais sur falot « lanterne » dans sa transcription de l'expr. angl. good fellow « bon compagnon » (Tiers Livre, XLVII, éd. M. A. Screech, p. 315 : pren Millort Debitis à Calais, car il est goud fallot, et n'oublie debitoribus, ce sont lanternes); av. 1544 adj. gay et fallot (B. des Périers, Nouv. Récr., 17 ds Hug.); 1655 péj. (Molière, L'Étourdi, v. 869-870 d'apr. Arveiller ds Fr. mod. t. 17, p. 235). Empr. à la forme fallow, falow du m. angl. fel(l)ow « partenaire, compagnon » attestée notamment comme forme d'Écosse (1538 Crim. Trials Scot. I, 251 ds NED), cet empr. pouvant s'expliquer par la présence d'archers écossais dans la garde des rois de France et celle d'étudiants d'orig. écossaise à l'Université de Paris (Sain. Lang. Rab. t. 2, p. 13; FEW t. 15, 2, p. 120b). L'expr. gentil fallot des 1resattest. (cf. Gdf. Compl. et Hug.) correspond à l'angl. good fellow « bon compagnon » employé notamment pour désigner les compagnons de plaisir, et confirme bien que, si le terme a été rapproché de falot « lanterne », il ne peut être considéré comme un emploi particulier de ce dernier que Rabelais aurait assimilé plaisamment au mot angl. (Sain. Lang. Rab. t. 2, p. 241). Fréq. abs. littér. : 90. Bbg. Bonn. 1920, p. 56, 180. − Brüch (J.). Frz. falot, it. falò. Z. fr. Spr. Lit. 1937/38, t. 61, pp. 219-225. − Giraud (J.). Variations et chang. de sens. Amis Lex. fr. Ét. lexicogr. 1976, t. 3, no14/15, p. 10. − Hope 1971, p. 39. − Vidos (B. E.). Beiträge zur französischen Wortgeschichte. Z. fr. Spr. Lit. 1935/37, t. 60, pp. 155-164.