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FÉRIE, subst. fém.
A.− ANTIQ. [Chez les Romains] Jour où le travail était interdit pour raisons religieuses (dict. xixe-xxes.).
Spéc. Féries latines. Ensemble de cérémonies propres aux villes de la Confédération latine, qui se déroulaient sur le mont Albain. Ces assemblées des trente villes s'appelaient les féries latines (Michelet, Hist. romaine,t. 1, 1831, p. 114).Elle [Rome] s'est aperçue que ses féries latines avaient été souillées par quelque vice de forme et elle a renouvelé le sacrifice (Fustel de Coul., Cité antique,1864, p. 274).
Rem. On rencontre chez Stendhal le sens de « vacances ». Nous passions toujours les « féries » à Claix, c'est-à-dire les mois de septembre et d'août (H. Brulard, t. 1, 1836, p. 106).
B.− LITURG. CATH. [P. oppos. aux fêtes] Jour (non festif) de la semaine. Il assure la prépondérance du sanctoral au détriment des féries (Huysmans, Oblat,t. 2, 1903, p. 184).
Rem. Les féries se comptent à partir du lundi, deuxième férie; le samedi et le dimanche gardent leur dénomination propre. La docum. atteste néanmoins des emplois non conformes. La coutume de consacrer à la mère de Dieu la septième férie (...) est maintenant d'observance générale (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p. 223).
,,Faire l'office de la férie, p. ell. faire la férie`` (Ac.). Célébrer l'office du jour.
Prononc. et Orth. : [feʀi]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1119 ferie « jour de la semaine » (Ph. de Thaon, Comput. éd. E. Mall, 487); 2. ca 1212 « jour de fête chômé » (G. de Villehardouin, Conquête de Constantinople, éd. E. Faral, § 355 : foiries de Pasques). Empr. au lat. arch., class. et chrét. feriae fém. plur. « jours consacrés au repos, fêtes; vacances » lat. chrét. feria fém. sing. « jour de la semaine » (iiies., Tertullien), dénomination chrétienne destinée à éviter l'emploi des noms païens des jours de la semaine (Augustin, Enarratio in psalmos 93, § 3 ds Blaise) et conservée en port. : segunda-feira, « lundi », etc. Selon Archéol. chrét., s.v. fêtes chrétiennes, l'usage d'appeler féries chacun des jours de la semaine remonterait au temps des apôtres, où chaque jour était considéré comme une fête, un jour de prière et de réunion (Actes des Apôtres, II, 46-47). Parmi les ex. anc. du sens 2, il est difficile de déterminer sauf à la rime s'il faut lire feries (qui peut être en outre la forme pic. de feriée, cf. T.-L., s.v. foiriee s. fém.) ou feriés (cf. T.-L., s.v. foirié). Fréq. abs. littér. : 21.