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EXÉCRABLE, adj.
A.− Qui inspire le dégoût, l'horreur.
[En parlant d'une pers.] :
1. Ce n'est pas seulement Phèdre qui est une païenne (...) à qui la grâce a manqué (...) mais ses sacrés mêmes, ses exécrables prêtres... Péguy, V.-M., comte Hugo,1910, p. 773.
[En parlant d'une chose] Les exécrables atrocités des guerres de religion (Lamennais, Religion,1826, p. 200):
2. Ce forfait exécrable, qui a souillé le château de Versailles dans la matinée du mardi 6 octobre, n'a eu pour instruments que des bandits... Le Moniteur,t. 2, 1789, p. 521.
Emploi subst. avec valeur de neutre. Il [Louis Bonaparte] poussa l'odieux jusqu'à l'exécrable (Hugo, Hist. crime,1877, p. 88).
B.− Difficilement supportable, détestable, très mauvais.
[En parlant d'une pers.] :
3. Ce sont des hommes qui connaissent leur public, qui ont la science des effets. Sortis de leur domaine, ils sont exécrables. S'ils y restent, ils restent supérieurs... Renard, Journal,1902, p. 724.
[En parlant d'une chose] [De Poitiers, je n'en puis rien dire] (...) sinon que son pavé est parfaitement exécrable (Gautier, Tra los montes,1843, p. 4).Je n'ai pas à te cacher que je trouve mon poème exécrable (Gide, Faux-monn.,1925, p. 1160):
4. Depuis vingt-cinq ans dans la famille [Boccanera], elle [Victorine] s'était haussée au rôle de gouvernante, tout en restant une illettrée, si dénuée du don des langues, qu'elle n'était parvenue qu'à baragouiner un italien exécrable... Zola, Rome,1896, p. 30.
Rem. On rencontre ds la docum. exécrabilité, subst. fém. Caractère de ce qui est exécrable. Le tombeau de Canova [à Venise] est à la fois le tombeau de la sculpture. L'exécrabilité des statues prouve que cet art est mort avec ce grand homme (Stendhal, Corresp., t. 2, 1842, p. 481).
Prononc. et Orth. : [εgzekʀabl̥] ou par emphase [-ks-]. Cf. é-1. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Av. 1380 « qui fait horreur; extrêmement mauvais » triste et excecrable fortune (Bers., T. Live, ms. Ste Gen., fo254ads Gdf. Compl.). Empr. au lat. impérial ex(s)ecrabilis « abominable, que l'on doit exécrer ». Fréq. abs. littér. : 440. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 782, b) 555; xxes. : a) 1 038, b) 280.
DÉR.
Exécrablement, adv.D'une manière qui provoque dégoût ou aversion; [à un degré moindre] de façon extrêmement déplaisante. Il s'est conduit exécrablement; il versifie exécrablement (Ac.1835, 1878).A voulu me désoler en m'isolant par le piano dont elle a tapé exécrablement tout le soir, ou en dansant quand moi je ne dansais pas (Barb. d'Aurev., Mémor. 2,1839, p. 396). [εgzekʀbləmɑ ̃] ou par emphase [-ks-]. Cf. é-1. Ds Ac. 1694-1932. 1reattest. [xves. d'apr. Lar. Lang. fr.] 1510-12 maudissoit execrablement (Lemaire de Belges, Illustr., II, 12 ds Hug.); de exécrable, suff. -ment2*. Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. − Arickx (I.). Les Orthoépistes sur la sellette. Trav. Ling. Gand. 1972, no3, p. 128. − Quem. DDL t. 7.