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EXPORTER, verbe trans.
A.− Vieilli. Porter quelqu'un ou quelque chose au dehors. Lisbeth trouva sa cousine Hortense ayant achevé d'habiller elle-même un petit Wenceslas qui venait d'être exporté dans le jardin (Balzac, Cous. Bette,1846, p. 194).Il [le vent] repart, important, exportant − avec un bruit de billets froissés − les derniers pétales, les premières feuilles mortes (H. Bazin, Huile sur feu,1954, p. 119).
B.− Vendre et acheminer des produits du sol ou de l'industrie nationale à un pays étranger. Anton. importer :
1. ... si cette nation, supposée avoir plus importé qu'exporté pendant un temps, a, pendant, ce même temps, consommé tout ce qu'elle a importé, elle est réellement appauvrie de la valeur de tout ce qu'elle a exporté, et dont il ne lui reste rien, quoiqu'elle ait gagné dans les échanges... Destutt de Tr., Comment. sur Espr. des lois,1807, p. 353.
Emploi pronom. à sens passif. Les amandes s'exporteraient avantageusement (About, Grèce,1854, p. 119).
P. ext.
Transporter quelque chose hors des frontières sans contrepartie ou sans échange. Exporter des capitaux. Nous ne désespérons pas, quoique cela soit difficile, d'exporter (expression commerciale) quelque momie (Flaub., Corresp.,1850, p. 179).Avant la guerre l'Angleterre exportait annuellement deux cent cinquante mille émigrants (Morand, Londres,1933, p. 92).
Mod. Mettre des services ou des techniques à la disposition d'un pays étranger, d'une économie étrangère :
2. Elles [les grandes économies modernes] mettent (...) à la disposition d'autrui des ressources d'aide technique : elles exportent avec ou sans matériel, des techniciens, des ingénieurs, des experts qualifiés. Perroux, Écon. XXes.,1964, p. 189.
C.− Au fig., domaine abstr.Propager, répandre quelque chose au delà des frontières d'un pays. La France importe, exporte avec ardeur de nouvelles idées, et fond en elle les unes et les autres avec une merveilleuse puissance (Michelet, Introd. Hist. univ.,1831, p. 451).
Rem. On rencontre ds la docum. exportable, adj. Qu'on peut exporter; qui est susceptible d'être exporté. Les cultivateurs ne fabriquent que du beurre, denrée peu exportable, qui se consomme sur place (Du Camp, Hollande, 1859, p. 210). Au fig. Un écrivain exportable (Larbaud, Jaune, 1927, p. 250).
Prononc. et Orth. : [εkspɔ ʀte], (j')exporte [εkspɔ ʀt]. Cf. é-1. Enq. : /ekspoʀt/ (il) exporte. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1245 soi esporter sens obsc. « se retirer de, s'arracher à quelque chose? » (Ph. Mousket, Chron., 27724 ds T.-L.); 2. 1ertiers xvies. exporter « porter au dehors » (Fossetier, Chron. Marg., ms. Brux. 10510, fo71 rods Gdf.); 3. comm. [1734 réexporter d'apr. Bl.-W.1-5, Mack. t. 1, p. 103]; 1756 exporter (Argenson, Journ., VI, p. 173 ds Brunot t. 6, p. 329). Empr. au lat. class. exportare « porter hors » avec peut-être infl. de l'angl. to export (1665 ds NED), de même orig. pour 3 (FEW t. 3, p. 313). Fréq. abs. littér. : 120.