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EXIGIBLE, adj.
[Correspond à exiger I A] Que l'on est en droit d'exiger. La nécessité de la conversion intérieure (...) préalablement aux sacrements, la véritable repentance exigible du pécheur avant la confession (Sainte-Beuve, Port-Royal,t. 2, 1842, p. 178):
Le but de l'enseignement n'étant plus la formation de l'esprit, mais l'acquisition du diplôme, c'est le minimum exigible qui devient l'objet des études. Valéry, Variété III,1936, p. 276.
− En partic., DR. [En parlant d'une dette] Dont le payement immédiat peut être exigé. Le capital de la rente constituée en perpétuel devient (...) exigible en cas de faillite ou de déconfiture du débiteur (Code civil,1804, art. 1913, p. 345).Emprunts forcés de toute nature, taxes proportionnelles sur les locations, exigibles dans les quarante-huit heures (Rolland, Beeth.,t. 1, 1937, p. 38).
Prononc. et Orth. : [εgziʒibl̥]. Cf. é-1. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1603 (Peleus, Actions forenses, 570 ds R. Hist. litt. Fr. t. 12, p. 147). Dér. du rad. de exiger*; suff. -ible*. Fréq. abs. littér. : 58.
DÉR.
Exigibilité, subst. fém.,dr. [Le compl. du nom désigne une dette] Fait d'être exigible. Exigibilité d'une dette. Le code de commerce et les lois spéciales ont pris les mesures les plus sévères, en vue de garantir la sécurité des effets et leur paiement impeccable à l'échéance. Mais il arrive, dans des circonstances particulièrement graves, que l'exigibilité des traites soit suspendue (Baudhuin, Crédit et banque,1945, p. 42).− [εgziʒibilite]. Ds Ac. dep. 1878. − 1reattest. 1783 (Emerigon, Traité des Assurances ds Brunot, t. 6, p. 373); du rad. lat. supposé (*exigibil-) de exigible, suff. -ité*. − Fréq. abs. littér. : 1.