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ESCARRE1, subst. fém.
MÉD. Croûte noirâtre et dure qui se forme sur un revêtement cutané ou muqueux ayant subi une ulcération, une mortification. Escarre cutanée. Le trou pratiqué dans ma joue droite est grand comme l'ongle du pouce, l'escarre est tombée (Amiel, Journal,1866, p. 316).Les croûtes et les escarres de la lèpre ont écaillé ma peau (Lautréam., Chants Maldoror,1869, p. 264):
La paralysie le gagna tout à fait et il ne quitta plus son grand lit aux colonnes torsadées; son corps se couvrit d'escarres qui répandaient une odeur affreuse. Beauvoir, Mém. j. fille.,1958, p. 150.
Prononc. et Orth. : [εska:ʀ]. Ds Ac. dep. 1694. Var. eschare (Littré, DG), escare (Gattel 1841) et escharre. Dupré 1972 note, au sujet de escarre : ,,L'orthographe est fautive [il préfère eschare], mais ce nom est maintenant d'un usage général sous cette forme et il paraît difficile d'en introduire désormais une autre``. On rencontre les var. a) Eschare, la plus cour., attestée par la plupart des dict. gén. Une eschare profonde faite par le fer incandescent (Laennec, Auscult., t. 2, 1819, p. 245). Lar. méd. 1970 et Lar. Méd. t. 1 1971 donnent indifféremment escarre ou eschare. b) Escharre attesté par Nysten 1814, 1824, Lar. Méd. t. 1 1971, Pt Lar. Méd. 1976. Il se produit au point d'inoculation en quelques jours une escharre qui s'élimine (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 112). Étymol. et Hist. 1314 escharre, escare (H. de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, 1353, 2060). Empr. au b. lat. eschare « escarre », gr. ε ̓ σ χ α ́ ρ α « foyer, brasier » en partic. « croûte qui se forme sur une brûlure, une plaie ». Fréq. abs. littér. : 14.
DÉR.
Escarrifier (s'), verbe pronom.,rare, méd. Former une escarre. Le tégument se couvre d'un suintement séreux (...) la peau (...) s'escarrifie vers la partie centrale (Nocard, Leclainche, Mal. microb. animaux,1896, p. 436).Le verbe, sous sa forme trans., est attesté par Ac. Compl. 1842, Lar. 19e-Lar. Lang. fr., Guérin 1892, Rob. et Quillet 1965. Part. passé escarrifié, ée.Lorsque l'escarre a été éliminée, on pose un pois dans l'ulcère (...). Si l'on ne veut pas attendre cette élimination, on peut dès les premiers jours fendre crucialement le point escarrifié (Nélaton, Pathol. chir.,t. 1, 1844, p. 43).Rem. On rencontre ds la docum.
escarrification, subst. fém.Action d'escarrifier. La nécrose des téguments et leur escarrification sur une surface plus ou moins étendue (Nocard, Leclainche, Mal. microb. animaux,1896p. 329).
[εskaʀifje]. Orth. escharifier (Littré, DG) et escarrifier (Pt Rob., Lar. Lang. fr.). 1reattest. 1838 (Ac. Compl. 1842), de escarre1, suff. -ifier*.