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ESCARPE1, subst. fém.
ART. MILIT. Talus maçonné ou en terre qui borde le fossé du côté de la place fortifiée et fait face à la contrescarpe*. Je descendis dans le fossé, je grimpai contre le mur d'escarpe en me cramponnant aux pierres (Gobineau, Pléiades,1874, p. 73):
À droite, les deux compagnies du 321e, vigoureusement entraînées par leur chef, atteignirent en deux vagues le fossé de contrescarpe où elles furent accueillies par un barrage de grenades et de mitrailleuses. Décimés par le tir de ces mitrailleuses couronnant le parapet d'escarpe, les premiers grenadiers refluent. Bordeaux, Fort de Vaux,1916, p. 263.
En escarpe(s). Nous redescendons vers Saint-Jean par une des ruelles en escarpes, rapides et sombres, du vieux Fourvière (Bloy, Journal,1906, p. 319).
Prononc. et Orth. : [εskaʀp]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1549 (Rabelais, La Sciomachie ds Œuvres, éd. Marty-Laveaux, t. III, p. 409 : l'escarpe de la muraille). Empr. à l'ital. scarpa « talus de rempart » (cf. prov. escarpa « id. » en 1552, Comptes relatifs à la fortification du château de Puget-Théniers [Alpes-Marit., région limitrophe de l'Italie] ds P. Meyer, Doc. ling. du Midi de la France, p. 580, no23), attesté dep. 1537-40 (F. Guicciardini ds Tomm.-Bell.), prob. issu p. métaph. de scarpa « chaussure » (dep. xiiies. d'apr. DEI), le talus du rempart pouvant avoir été vu comme le soulier du rempart (FEW t. 17, p. 101). Scarpa « chaussure » (d'où fr. escarpe au xvies. ds Hug. et Gdf. Compl.; cf. escarpin) représente prob. un gotique *skarpô adj. « qui se termine en pointe », cf. all. scharf « pointu, tranchant » (FEW t. 17, p. 101b). Fréq. abs. littér. : 11. Bbg. Archit. 1972, p. 167, 208. − Hope 1971, pp. 188-189. − Vidos 1939, p. 45, 372.