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ENSORCELLEMENT, subst. masc.
A.− OCCULT. Action d'ensorceler; résultat de cette action. (Quasi-) synon. charme, enchantement, envoûtement.Dans tous les temps, et chez tous les peuples, n'a-t-on pas cru aux ensorcellements, aux mauvais regards, aux esprits follets, et à mille autres chimères? (P. Leroux, Humanité,t. 2, 1840, p. 867).Rien de plus exact, de plus minutieux, que les rites de l'ensorcellement et de l'évocation des esprits (Béguin, Âme romant.,1939, p. 207).
B.− Au fig. Forte emprise (d'une personne, d'un inanimé abstrait sur une personne). Il n'y a point d'ensorcellement sans art et sans habileté. L'esprit de Fénélon avait quelque chose de plus doux que la douceur même, de plus patient que la patience (Joubert, Pensées,t. 2, 1824, p. 170).Avec quelle puissance ces petits êtres frêles et charmants s'emparent de notre cœur et l'enlacent d'un réseau invisible d'affection, qu'on ne sait vraiment comment rompre. C'est un ensorcellement (...) Est-ce à la faiblesse? à l'innocence? à la grâce que l'enfance doit sa puissance d'attraction? (Amiel, Journal,1866, p. 144).
En partic. Forte emprise amoureuse, grand pouvoir de séduction. Cela me fait penser aux longs cheveux, blonds ou noirs, accordés par la légende à toutes les dames de volupté, enchanteresses, magiciennes d'amour, qui entortillent les hommes dans le réseau de leurs attractions et les enlacent d'une irrésistible langueur. Cet ensorcellement est malsain, énervant, épuisant (Amiel, Journal,1866p. 366).
Rem. On rencontre ds la docum. le synon. ensorcellerie, subst. fém., rare, en emploi fig. Cf. ensorceler. Il n'est pas de regard plus plein de grâce, d'abandon, d'ensorcellerie sans y songer, que ce regard qui vous tombe si mollement dans le vôtre, comme en se détournant (Barb. D'Aurev., 1erMemor., 1838, p. 223).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃sɔ ʀsεlmɑ ̃]. Land. 1834 est le 1erà proposer l'élision du e muet, en transcrivant an-çor-cèle-man, en 4 syll., contre 5 à Gattel 1841, Nod. 1844, Littré. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1330 ensorcerement (G. de Digulleville, Pèlerinage vie hum., 9299 ds T.-L.); ca 1390 ensorcelement (Reg. du Chât., I, 328 ds Gdf. Compl.). Dér. du rad. de ensorceler*; suff. -(e)ment1*. Fréq. abs. littér. : 38.