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ENJUPONNER, verbe trans.
A.− Vx et fam. Vêtir d'un jupon et, p. ext., d'un vêtement féminin. Elle [Jeanne d'Arc] ne voulait pas prendre l'habit de femme (...) Et dans quel moment la voulait-on enjuponner? (France, J. d'Arc,t. 3, 1908, p. 319).
Rem. On rencontre ds la docum. enjuponné, ée, en emploi adj. Avec ses allures de grand garçon enjuponné (...), Madeleine froissait toutes les délicatesses de mon attendrissement actuel (Bourget, Pastels, 1889, p. 100).
B.− Au fig.
1. Rare, fam. [Le suj. est une femme] Mettre un homme sous sa dépendance. Hé! bien, donc, enjuponnez le ministre, chère enfant (...). Oui, je lui voudrais une femme qui l'influençât (Balzac, Employés,1837, p. 319).
2. Emploi pronom. réfl. [Le suj. est un homme] S'éprendre d'une femme au point de perdre sa liberté. Nous décrétions que jamais un artiste ne devait s'enjuponner sérieusement (Huysmans, Marthe,1876, p. 137).
Rem. On rencontre ds la docum. le dér. enjuponnement, subst. masc., rare. Ce qui enjuponne (cf. A). La même ampleur dont un enjuponnement eût élargi et gêné ses dandinements (Proust, Sodome, 1922, p. 908).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃ ʒypɔne]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1532 « vêtu d'un gipon [tunique, casaque] » veaulx engiponnez (Rabelais, Pantagruel, ch. X, éd. Marty-Laveaux, I, 266); 2. 1835 fig. s'enjuponner « s'éprendre d'une femme » (Balzac, Melmoth, p. 328). Dér. de jupon*; préf. en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 9. Bbg. Quem. 2es. t. 1 1970; t. 4 1972 (s.v. enjuponnement).