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EMPREINDRE, verbe trans.
A.− [Le suj. désigne l'agent; le compl. locatif est introduit par sur ou dans] Littér., rare. Marquer par pression une forme (sur quelque chose). Empreindre des pas sur la neige. Empreindre une marque (Ac.). Ce jardin où les pas légers de Noun semblaient encore empreints sur le sable (Sand, Indiana,1832, p. 271):
1. Car pour l'empreindre mieux j'ai frappé par trois fois Dans un triple métal votre triple effigie... Régnier, Les Jeux rustiques et divins,1897, p. 167.
[Le compl. d'obj. désigne une réalité abstr.] Tu diras que le dernier degré de l'art littéraire est d'empreindre l'idée dans l'image (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 424).
B.− Au fig.
1. Littér. Marquer quelque chose de quelque chose. Comme la nature sait empreindre ses ouvrages d'une majesté qui appelle à-la-fois le respect et l'admiration (Crèvecœur, Voyage,t. 2, 1801, p. 81).Avant de diverger sur les pays qu'ils devaient empreindre d'un caractère plus marqué de civilisation (Michelet, Chemins Europe,1874, p. 185).
Plus usuel au part. passé. Empreint de mélancolie, de joie, de tendresse, de dignité, d'orgueil. Les beaux ouvrages ne vieilliraient jamais s'ils n'étaient empreints que d'un sentiment vrai (Delacroix, Journal,1854, p. 156):
2. ... et, de la cuisine, elle continuait à l'entretenir d'une façon aimable, un peu détachée et surtout empreinte de politesse. Roy, Bonheur d'occasion,1945, p. 246.
2. Emploi pronom. à sens passif
a) [Le suj. désigne la marque] Se marquer (de quelque chose). Une sorte de gravité solennelle s'est empreinte partout (Hugo, Préf. Cromw.,1827, p. 4).Une gravité où il y avait de l'ombre s'empreignit sur son visage (Hugo, Misér.,t. 1, 1862, p. 59).
b) [Avec un compl. en de désignant l'agent] Être marqué (de quelque chose). Il existe des âmes écrevisses (...) empirant sans cesse, et s'empreignant de plus en plus d'une noirceur croissante (Hugo, Misér.,t. 1, 1862p. 194).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃pʀ ε ̃:dʀ ̥], (j')empreins [ɑ ̃pʀ ε ̃]. Conjug. a) [ε ̃] : ind. prés. j'empreins, tu empreins, il empreint; impér. sing. empreins; part. passé empreint, empreinte. b) [ε ɳ] : ind. prés. empreignons, empreignez, empreignent; ind. imp. j'empreignais, tu empreignais, il empreignait, etc.; ind. passé simple j'empreignis, etc.; impér. plur. empreignons, empreignez; subj. prés. que j'empreigne, etc.; subj. imp. que j'empreignisse; part. prés. empreignant. c) [ε ̃:dʀ ̥] : ind. fut. et cond. prés. j'empreindrai(s). Le verbe est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1213 « marquer la forme d'un corps dur sur une matière plus souple » (Faits des Romains, éd. Flutre et Vogel, p. 584, 15); 2emoitié xiiies. fig. (Fabliaus, ms. 7218, fo125 ds La Curne : Quant de ceste [amor] se sent emprient). Du lat. class. imprimere « appuyer sur, imprimer » (de premo, préf. in-). Fréq. abs. littér. Empreindre : 26. Empreint : 336. Fréq. rel. littér. : Empreint : xixes. : a) 852, b) 484; xxes. : a) 275, b) 276.