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EMBAUMEMENT, subst. masc.
A.− [Correspond à embaumer I]
1. Domaine funéraire.Action d'embaumer un cadavre pour l'empêcher de se corrompre; résultat de cette action. Le cortège funèbre vint prendre le corps du jeune prince pour l'emporter au quartier des Memnonia, où il devait subir les préparations de l'embaumement, qui durent soixante-dix jours (Gautier, Rom. momie,1858, p. 336).Les procédés d'embaumement employés pour le compte d'Antinéa diffèrent des procédés usités dans l'ancienne Égypte. Ici, point de natron, point de bandelettes, point d'aromates (Benoit, Atlant.,1919, p. 162):
... si vous voulez revoir votre ami, tel qu'il était de son vivant (...) il ne lui manquera que la parole, reprit le courtier d'embaumement; mais il restera pour l'éternité comme l'embaumement vous le montrera. L'opération exige peu d'instants. Une incision dans la carotide et l'injection suffisent; mais il est grand temps... Si vous attendiez encore un quart d'heure, vous ne pourriez plus avoir la douce satisfaction d'avoir conservé le corps... − Hâlez-fis-en au tiaple! (...) − Cet homme est sans aucune reconnaissance, dit le jeune courtier d'un des rivaux du célèbre Gannal en passant sous la porte cochère; il refuse de faire embaumer son ami! Balzac, Le Cousin Pons,1847, p. 285.
2. P. anal. Action de traiter quelque chose ou quelqu'un avec divers procédés (chimiques, cosmétiques, etc.) permettant de garder intacte son apparence extérieure; résultat de cette action. C'était un grand « vieillard » que des soins extraordinaires, une sorte d'embaumement persévérant, maintenaient dans un aspect à première vue satisfaisant, mais qui ensuite devenait insupportable (Duranty, Malh. H. Gérard,1860, p. 136).Les dates qu'on fête, en province, par les nettoyages à fond, la lessive, l'embaumement des lainages et des fourrures (Colette, Sido,1929, p. 17).
3. P. métaph. Action de préserver de toute dégradation, de rendre immuable; résultat de cette action. Rêver la prolongation indéfinie des choses défuntes et le gouvernement des hommes par embaumement, restaurer les dogmes en mauvais état, redorer les châsses (Hugo, Misér.,t. 1, 1862, p. 614).Le cœur se sature d'amour comme d'un sel divin qui le conserve (...) Il existe un embaumement d'amour (Hugo, Homme qui rit,t. 2, 1869, p. 152).
B.− [Correspond à embaumer II] Action d'embaumer, d'imprégner (quelque chose) d'une odeur suave, d'un parfum; fait d'être odorant. Une inscription, qui témoigne de l'importance donnée dans les pays bouddhiques au brûlement des parfums, et à la volupté, que cet embaumement factice de l'air procure à l'homme et au dieu (E. de Goncourt, Mais. artiste,1881, p. 168).Un beau jardin fou (...) derrière toute cette verdure et tout cet embaumement (G. Leroux, Parfum,1908, p. 38).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃bommɑ ̃]. Ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1575 embaumement (Paré, éd. J.-F. Malgaigne, t. III, p. 482 b). Dér. du rad. de embaumer*; suff. -(e)ment1*; cf. a. fr. enbassement, fin xiiies. et enbalsement, xives., ds Gdf., s.v. embalsement. Fréq. abs. littér. : 37.