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EMBASTILLER, verbe trans.
A.− [Le compl. désigne un lieu, en partic. une ville] Entourer de fortifications, de bastilles. À Rhodes, ils [les Chevaliers de Saint-Jean] embastillent l'île (Morand, Route Indes,1936, p. 328).
B.− [Le compl. désigne une pers.] Enfermer à la Bastille, célèbre forteresse ayant servi de prison à Paris et, p. ext., dans toute autre prison. Faire embastiller qqn. Comment se fait-il qu'on embastille encore un homme pour avoir écrit un livre...? (Coppée, Franc-parler II,1896, p. 162).
Emploi abs. La raison d'État monarchique embastillait et tuait à sa guise (Clemenceau, Iniquité,1899, p. 38).
Plais. Il arrive quelquefois qu'on embastille prudemment une jeune fille dans un groupe de douairières (Hugo, Homme qui rit, t. 3, 1869, p. 143).
Au fig., emploi pronom., rare. Margot s'est embastillée dans une sérénité funèbre (Colette, Vagab.,1910, p. 75).
Prononc. et Orth. : [ɑ ̃bastie]. Ds Ac. 1932. Étymol. et Hist. 1. 1428 embastilles « enfermés dans des remparts » (24 mars, Fonds Gaignières, B.N. ds Gdf. Compl.), répertorié par DG et Rob. avec la mention « anciennt. »; 1834 embastiller « entourer de bastilles, de forts » (Boiste); 2. av. 1778 [1717 d'apr. Rob.] part. passé embastillé « mis à la Bastille [de Paris] » (Volt., La Bastille ds Littré); 1793-94 embastiller « mettre dans une bastille, une prison » (Desmoulins, Vx Cord., p. 82 : ... on embastillât la moitié du peuple français); 1793-94 (Id., ibid., p. 221 : ce comité qui embastille la tiédeur et fait enfermer les citoyens par milliers). Dér. de bastille* « château fort » et « prison »; préf. em-, en-*; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 5.