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DÉRACINEMENT, subst. masc.
A.− Action de déraciner (un arbre, une plante); résultat de cette action. Dans les sapinières de la plaine, des déracinements laissaient des places vides (Chateaubr., Mém., t. 4, 1848, p. 181).
B.− P. métaph. ou au fig.
1. Action de faire disparaître (ce qu'on estime erroné ou nuisible) :
1. ... ce déracinement des vices par la crainte, qui laisse à vif les plaies de l'âme, risque de faire ces hommes inhumains... en proie à toutes les furies de la vanité. Bernanos, La Grande peur des Bien-Pensants,1931, p. 103.
2.
a) Action d'arracher des groupes de personnes à leur pays ou milieu d'origine; résultat de cette action. Déracinement d'un quart de la population : sinistrés ou réfugiés qui campent dans des ruines ou des baraques (De Gaulle, Mém. guerre,1959, p. 92):
2. ... ce n'est pas son [à cette guerre criminelle] moindre crime que ces déracinements, ces transports d'hommes parqués dans des wagons à bestiaux, cette dissociation des familles... Mauriac, Le Bâillon dénoué,1945, p. 461.
b) Situation d'une personne arrachée à son pays et à son milieu d'origine. Je reconnaîtrais volontiers dans le déracinement un des facteurs principaux de la fameuse « inquiétude » romantique (Barrès, Cahiers,t. 3, 1902-04, p. 318).Je jouissais de mon déracinement, d'être cet esprit enfin délivré, maître des cieux, errant (Guéhénno, Journal homme 40 ans,1934, p. 138).
Prononc. et Orth. : [deʀasinmɑ ̃]. Ds Ac. 1718-1932. Étymol. et Hist. Av. 1429 (Gerson, La Montagne de Contemplation, ms. Troyes, fo109 vods Gdf. Compl.); fig. 1832 (Raymond). Dér. du rad. de déraciner*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 31.