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DÉPIQUER1, verbe trans.
A.− [Avec une idée de mettre fin à un état de choses] Retirer ce qui était piqué :
1. ... elles seules se réservent le droit de les [les épingles] y [dans la pelote d'épingles] piquer, de les dépiquer et de les y repiquer. Balzac, Petites misères de la vie conjugale,1846, p. 185.
2. Trois grandes pièces renfermaient les cartes géantes de la guerre, où était marquée, chaque jour, la position des armées, à l'aide de petits drapeaux que l'on piquait et dépiquait. L. Daudet, Ciel de feu,1934, p. 122.
Spéc., COUT. Défaire les points de piqûre d'une étoffe. Dépiquer un couvre-pied, une couverture (Ac.1932).
Au fig. Faire cesser le mécontentement d'une personne, faire en sorte qu'elle ne soit plus piquée. Le gain de ce procès l'a un peu dépiqué de toutes ses pertes (Ac.).
Emploi pronom.
Cesser d'être fâché :
3. « Mon père est un sage, se dit-il, et moi je suis un sot. » (...) il renvoya son cheval et entra dans cette boutique pour essayer de changer d'idées et de se dépiquer un peu. Stendhal, Lucien Leuwen,t. 1, 1836, p. 139.
Se venger, se dédommager de quelque chose :
4. C'est au milieu de ce quatrième acte, que sa belle maîtresse vient à lui préférer un jeune Anglais, (...). Lanfranc, pour se dépiquer une nuit qu'il est au désespoir, fait un pamphlet plein de verve et de feu sur les contrariétés et les ridicules qu'il a rencontrés depuis deux mois... Stendhal, Racine et Shakspeare,t. 2, 1825, p. 83.
B.− [Avec une idée de déplacement] AGRIC. Enlever un jeune plant d'un endroit où on l'avait fait pousser de graine pour le repiquer dans un autre endroit. Le mildiou mange tout. À Villiers, on dépique les vignes (Hamp, Champagne,1909, p. 113).
Prononc. et Orth. : [depike], (je) dépique [depik]. Ds Ac. 1718-1932 au sens « ôter à quelqu'un le chagrin (l'humeur, le mécontentement) qu'il a de quelque chose, faire qu'il n'en soit plus piqué ». Au sens de « dépiquer une étoffe », seulement ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1. a) av. 1648 dépiquer (qqn) de (qqc). « consoler quelqu'un de quelque chose » (Voiture, Lett., 99 ds Littré); b) av. 1755 se dépiquer « se dédommager (en se vengeant) » (St-Sim., éd. G. Truc., I, 17, 256); 2. 1835 « découdre » (Ac.). Dér. de piquer*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 5.