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DÉNI, subst. masc.
A.− Rare. Action de dénier, de refuser de reconnaître la vérité ou la valeur d'une chose. Synon. dénégation.Elle [la vraie révolution] ne s'accomplira jamais dans le déni des valeurs morales (Martin du G., Thib.,Été 14, 1936, p. 77).
Spéc., PSYCHANAL. (école freudienne). ,,Mode de défense consistant en un refus par le sujet de reconnaître la réalité d'une perception traumatisante, essentiellement celle de l'absence de pénis chez la femme`` (Lapl.-Pont. 1967).
B.− Action de refuser ce qui est dû.
1. DROIT
a) Déni de justice. Refus illégal de la part d'un juge ou d'un tribunal de rendre la justice :
Un magistrat pourrait bien refuser de juger, disant qu'il n'a pas tous les éléments d'une preuve à la rigueur; car il ne les a jamais. Or c'est un délit, qui se nomme déni de justice. Il faut juger. Juge ou non, dans ce monde difficile, il faut juger avant de savoir tout. La science, si fière de savoir attendre, ne serait qu'un immense déni de justice. Alain, Propos,1932, p. 1064.
P. ext., dans la lang. littér. Fait de ne pas rendre justice au talent de quelqu'un, de le dénigrer. L'énervement que son déni de justice me causait (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 580).
b) Déni d'aliments. Lorsqu'un fils refuse de nourrir son père, c'est déni d'aliments (Ac.1798-1932).
2. Refus d'accorder quelque chose à quelqu'un. Les motifs de ce déni d'amitié (Gozlan, Notaire,1836, p. 211).
Prononc. et Orth. : [deni]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. a) Mil. xiiies. « action de refuser une chose à quelqu'un » (Auberi, éd. A. Tobler, 3, 12 ds T.-L.); b) 1300-50 spéc. dr. « action de dénier quelque chose, un droit légalement dû » (Roisin, 22, ibid.); 1667 dr. déni de justice (Ordonnance, titre 25, article 4 ds Trév. 1752); c) 1823 p. ext. déni ou déni de justice « refus de rendre justice à quelqu'un » (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t. 2, p. 34); 2. 1645 « action de nier un fait » (Rotrou, La Sœur, V, 3 : déni d'un forfait). Déverbal de dénier*. Fréq. abs. littér. : 39. Bbg. Rog. 1965, p. 107.