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DÉFLEURIR, verbe.
[À propos de plantes et p. méton des saisons] Faire perdre ses fleurs après la floraison. « Il y a des gens qui disent des choses qui corrompraient un singe et feraient défleurir un lys sur sa tige » (Goncourt, Journal,1886, p. 537).Je n'ai jamais cueilli que la fleur d'aubépine aux printemps finissants qui voulaient défleurir (Apoll., Alcools,1913, p. 89).
P. métaph. [À propos d'une chose abstr.] Faire perdre de sa candeur, ou de sa fraîcheur première. J'ai pu contribuer à préserver votre cœur du contact qui l'eût défleuri (Balzac, Lys,1836, p. 262).Quand je lisais Athalie, il me prenait une peine profonde de cette chute prédite de Joas; à partir de cet endroit, la pièce, pour moi, était gâtée et comme défleurie (Sainte-Beuve, Port-Royal, t. 5, 1859, p. 505).
Emploi pronom. à valeur subj. L'idylle devait se défleurir en son commencement (Colette, Chambre d'hôtel,1940, p. 12):
... quiconque a ressenti les vives impressions de la jeunesse, pour voir presque aussitôt ce premier charme se défleurir et la fraîcheur s'en aller au souffle de l'expérience, puis la vie se faire aride en même temps que turbulente et passionnée, jusqu'à ce qu'enfin cette aridité ne soit plus que de l'ennui, celui-là, en lisant ces mémoires [de Mmede Staël], s'y reconnaît et dit à chaque page : C'est vrai. Sainte-Beuve, Portraits littér.,t. 3, 1844-64, p. 452.
Rem. On rencontre dans la docum. le subst. masc. défleurissement au sens « fait de défleurir ». J'ai déjà (...) connu cette sensation, mais (...) sans que le moindre désenchantement, défleurissement ait entamé les autres modes d'activité créatrice (Du Bos, Journal, 1924, p. 172).
Prononc. et Orth. : [deflœ ʀi:ʀ], (je) défleuris [deflœ ʀi]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. [xives. (d'apr. DG) desflourir « perdre ses fleurs » (A. Jubinal, Nouv. rec. contes dits fabliaux des XIIIe, XIVe, XVes., t. 2, p. 298)]; 1555-56 defleurir « id. » (P. de Ronsard, Les Continuations des Amours, éd. P. Laumonier, t. VII, p. 190). Dér. de fleurir*; préf. dé-*. Fréq. abs. littér. : 9. Bbg. Quem. 2es. t. 2 1971.