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DÉFIANT, ANTE, part. prés. et adj.
I.− Part. prés. de défier2*.
II.− Emploi adj. [En parlant d'une pers.] Qui se défie; qui manifeste de la défiance. Synon. méfiant; anton. confiant.
A.− [Suivi d'un compl. introduit par envers, devant, à l'égard de, de...]
1. [Le compl. désigne une pers.] Les houilleurs, très défiants devant les étrangers (Zola, Germinal,1885, p. 1252).
En partic. Défiant de soi. Qui manque de confiance en soi. L'une très sûre d'elle avait de l'attaque, mais ne tenait pas; l'autre, défiante de soi, hésitait dans les commencements mais persévérait (Mounier, Traité caract.,1946, p. 556).
2. [Le compl. désigne une chose] Toujours défiant devant les preuves d'imagination (Alain, Propos,1913, p. 153).C'est l'intrusion de ce goût morbide qui rend l'église très défiante des excès ascétiques (Mounier, Traité caract.,1946p. 705).
B.− En emploi abs.
1. Qui se défie (habituellement ou à l'occasion de ce qui est mentionné dans le contexte). Exigeants et défiants là-dessus, comme des peseurs d'or (Alain, Propos,1921, p. 233).Défiant comme un prince (Montherl., Pitié femmes,1936, p. 1133):
1. − « Ce Grey, paraît-il, est le type de l'Anglais consciencieux, un peu défiant, un peu timoré, pas très généreux, mais d'un grand loyalisme de pensée et d'action. Martin du Gard, Les Thibault,L'Été 1914, 1936, p. 517.
Emploi subst., rare. La France a des poètes qui, (...) pour faire un défiant, prennent l'intrigue du Tartufe (Stendhal, Hist. peint. Ital.,t. 2, 1817, p. 156):
2. Dans les cellules à deux, les défiants se dépêchaient de clouer une couverture entre leur toile et leur camarade pour n'être pas chipés. Goncourt, Manette Salomon,1867, p. 57.
P. ext. [En parlant d'un attribut, d'une activité de la pers.] La pensée, par elle-même défiante et soupçonneuse (Alain, Propos,1934, p. 1225).Cette sensibilité au vrai défiante et délicate qui s'est développée en lui par le progrès de la science (Nizan, Chiens garde,1932, p. 103).Il a pris un caractère défiant (Camus, Chute,1956, p. 1476).
2. [En parlant d'une expr., d'un comportement de la pers.] Qui manifeste de la défiance. Air, sourire, ton, visage, yeux défiant(s). Et pour toute gloire pouvoir serrer cinq cents mains défiantes dans les cafés? (Valéry, Corresp.[avec Gide], 1891, p. 63).
Prononc. et Orth. : [defjɑ ̃], fém. [-jɑ ̃:t]. Ds Ac. 1694 et 1718 s.v. deffiant; ds Ac. 1740-1932 sous la forme mod. Cf. dé-1. Fréq. abs. littér. : 358. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 578, b) 595; xxes. : a) 537, b) 387.