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* Dans l'article "DÉCLINER2,, verbe trans."
DÉCLINER2, verbe trans.
[Le compl. désigne gén. une offre, une proposition]
A.− Rejeter comme inacceptable. Je ne prétends nullement décliner ni même diminuer, la responsabilité du sévère et même injuste article que j'écrivis (Gide, Si le grain,1924, p. 539):
1. ... la littérature que l'on appelle familiale s'obstine à idéaliser la réalité familiale et transporte à son échelle cet optimisme naïf qu'elle se refuse justement à accepter quand il s'agit de la nature de l'homme : pour décliner leurs responsabilités dans les désordres qu'elles provoquent, par égoïsme, par maladresse ou par ignorance, les familles se couvrent de ce que De Saussure a appelé le « dogme de la famille irréprochable ». Mounier, Traité du caractère,1946, p. 96.
Spéc., DR. Décliner (la compétence d')un juge, (d')une juridiction ou (d')un tribunal. Les rejeter pour s'en remettre à un(e) autre. Opposez-vous à l'exécution du jugement. Allez trouver un de mes amis (...), il renouvellera l'opposition, se présentera pour vous, et déclinera la compétence du tribunal de commerce (Balzac, Illus. perdues,1843, p. 595).Le plaideur pouvait décliner la juridiction seigneuriale, en saisissant par prévention les tribunaux royaux (Lefèbvre, Révol. fr.,1963, p. 118).
P. anal. :
2. Je nie donc la suprématie de Dieu sur l'humanité; je rejette son gouvernement providentiel, dont la non-existence est suffisamment établie (...) par le martyre de notre espèce; je décline la juridiction de l'être suprême sur l'homme; je lui ôte ses titres de père, de roi, de juge, bon, clément, miséricordieux, secourable, rémunérateur, et vengeur. Proudhon, Système des contradictions écon.,t. 1, 1846, p. 361.
B.− [Avec une idée de mondanité] Refuser poliment, courtoisement. Décliner un honneur, une invitation. Je décline l'hommage de votre affection (Guitry, Veilleur,1911, III, p. 23).Je déclinai courtoisement leur offre (Du Bos, Journal,1928, p. 51).
Rem. On rencontre ds la docum. le subst. masc. déclinement, rare. Action de décliner, de refuser. Le déclinement de son aimable invitation (Goncourt, Journal, 1895, p. 791).
Prononc. et Orth. Cf. décliner1. Étymol. et Hist. Cf. décliner3.
DÉR.
Déclinatoire, subst. masc. et adj.,dr. Refus, acte de procédure par lequel une partie décline la compétence d'un tribunal pour renvoyer l'affaire devant une autre juridiction. Lorsque le prévenu ou l'accusé, l'officier chargé du ministère public, ou la partie civile, aura excipé de l'incompétence d'un tribunal de première instance ou d'un juge d'instruction, ou proposé un déclinatoire, soit que l'exception ait été admise ou rejetée, nul ne pourra recourir à la cour de cassation pour être réglé de juges (Code instr. crimin.,1808, p. 786).Emploi adj. Qui décline, qui sert à décliner (cf. décliner2A). Exceptions, fins, moyens déclinatoires. [deklinatwa:ʀ]. Ds Ac. dep. 1694. 1resattest. a) subst. 1381 « demande tendant à décliner une juridiction » (Grands jours de Troyes, A. N. X1a9183, fo17 vods Gdf. Compl.); b) adj. av. 1502 (Oct. de Saint Gelais, Séj. d'honn., fo125 vods Gdf.); dér. sav. de décliner2, suff. -(at)oire*. Fréq. abs. littér. : 2.