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DÈCHE, subst. fém.
Pop. État de grande misère ou de grande gêne dû à un manque d'argent. Battre la dèche; être, tomber dans la dèche. Les Coupeau, un jour de dèche, vendirent le lit de fer de l'enfant (Zola, Assommoir,1877, p. 747).
Rem. 1. On rencontre ds la docum. a) Déchard, arde, adj. et subst. Qui est dans la dèche. Elle [Sémiramis] les donne même [sa soupe, son poulet, sa longe de veau] pour rien à tout un peuple de déchards en jaquette (Colette, Paysages et portraits, 1954, p. 48). b) Décher, verbe trans., arg. Donner de l'argent. Ça se terminait pas trop mal... en congratulations baveuses... (...) surtout si je déchais les deux thunes (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 507). 2. Certains dict. (Guérin 1892, Lar. 19e-Lar. encyclop.) enregistrent l'adj. décheux, euse. Qui est dans la dèche.
Prononc. : [dε ʃ]. Étymol. et Hist. 1. 1835 « perte au jeu » (Raspail ds Le Réformateur d'apr. Esn.); 2. 1846 « dénuement » (Arg. des détenus, ibid.). Prob. issu de déchet*, déchoir*. Cf. le limousin decho, deicho « défaut, défectuosité » (Mistral), a. prov. dec(h)a (xiies. ds Rayn.) déverbal de dec(h)azer « déchoir, tomber » (xiies. ibid.). Fréq. abs. littér. : 33. Bbg. Ac. Fr. Dict. de l'Ac. Banque Mots. 1973, no5, p. 100. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 216, 284. − Sain. Lang. par. 1920, p. 287. − Sain. Sources t. 1 1972 [1925], p. 2; t. 2 1972 [1925], p. 136.