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DUVETEUX, EUSE, adj.
A.− Qui a beaucoup de duvet.
1. [En parlant d'un oiseau (cf. duvet A 1, 2)] Un oiseau duveteux; l'extrémité duveteuse d'une plume. Un tendre poussin, un dindonneau duveteux, au cri triste, incessant (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 189).
2. [En parlant de la peau humaine (cf. duvet B 2)] Une joue, une peau duveteuse; un bras duveteux. De suppliciantes délices à palper ce qu'il offrait à ma caresse de duveteuse chair ambrée (Gide, Et nunc manet,1951, p. 1134).
3. [En parlant d'un végétal (cf. duvet B 3)] Un fruit duveteux. Tous les traits de cette recluse parisienne me parlaient du saule duveteux (...) des soyeuses écorces (Colette, Gigi,1944, p. 143).
Rem. On trouve chez les Goncourt un emploi subst. masc. avec valeur de neutre. a) [Correspond à A 1] Le duveteux de la poitrine d'un des noirs oiseaux (Mais. artiste, 1881, p. 356). b) [Correspond à A 2] Le duveteux du secret de son être (Journal, 1888, p. 790).
B.− Qui est de la nature du duvet, qui ressemble au duvet. Des cheveux, des poils duveteux; une laine duveteuse; une poussière duveteuse. Dans l'emmitouflement de son manteau fourré de grèbe, aussi duveteux que les blanches fourrures qui tapissaient ce salon (Proust, J. filles en fleurs,1918, p. 601).
Prononc. et Orth. : [dyv̭tø], fém. [-ø:z]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1. 1573 « recouvert de duvet » (R. Garnier, Hippolyte, 1255 ds Tragédies, éd. W. Fœrster, t. 2, p. 45), attest. isolée; de nouv. 1690 (Fur.); 2. 1864 « de la nature du duvet » (Littré). Dér. de duvet*; suff. -eux*. Fréq. abs. littér. : 24.