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DRAPERIE, subst. fém.
A.− Vx. Fabrication, commerce du drap. Dans la draperie, les femmes n'y sont pas aussi nécessaires qu'elles l'étaient autrefois (Balzac, Mais. chat,1830, p. 35).Troyes était marchande; la draperie faisait sa richesse (France, J. d'Arc,t. 1, 1908, p. 474).
B.− P. méton. Étoffe de drap. Costume garçonnet, très belle draperie (Catal. de jouets [Bazar de l'Hôtel de ville], 1936).Mille pièces de draperies en laine peignée (Van der Meersch, Invas. 14,1935, p. 149).On appelle habituellement « draperie », tous les tissus de laine soumis à des apprêts (Doresse, Tissus fém.,1949, p. 107).Costumes vestes pantalons (...) dans les plus belles draperies (Humanité Dimanche,15 nov. 1951, p. 6, col. 7-8).
1. Dans le domaine vestimentaire.Étoffe souple servant de vêtement, formant de grands plis souples et harmonieux. Le vêtement qui n'a rien de spécial, et dont la forme abstraite, pour ainsi dire, peut convenir à tous les peuples et à tous les temps, est une draperie (Ch. Blanc, Gramm. arts dessin,1876, p. 395):
1. Le reste du corps [du Pharaon] était enveloppé d'une draperie du plus fin lin à plis multipliés, arrêtée aux hanches par une ceinture imbriquée de plaquettes en émail et en or. Gautier, Le Roman de la momie,1858, p. 221.
Vêtement ample formant des plis souples et harmonieux. Tout ce que l'on peut se représenter en draperies brillantes (...) je l'ai vu ce soir [à la Scala de Milan] (Stendhal, Rome, Naples et Flor.,t. 1, 1817, p. 8).Elle [Julia] s'enveloppait de ses draperies (O. Feuillet, Julia de Trécœur,1872, p. 114).
P. ext. Ornement drapé qui décore un vêtement. Les robes portaient aux dernières soirées des garnitures en draperies (Obs. modes,28 févr. 1823, p. 95).Un corsage de dentelles noires, (...) se compliquait sur les épaules d'une mince draperie vert d'eau (Lorrain, Sens. et souv.,1895, p. 191).
2. Dans le domaine de la décoration.Étoffe ample, décorative, disposée en plis harmonieux. Draperie des fenêtres; draperie à franges; draperie de moire blanche. C'était une chambre Louis XIII, tout en haut du château; lit à colonnes torses et draperies raides (Chardonne, Dest. sent.,I, 1934, p. 151).Au vent joyeux, dans le flambant soleil de mai, s'agitaient les draperies chamarrées des manèges (Van der Meersch, Empreinte dieu,1936, p. 111).L'arrière-loge qui sentait le chocolat, le parfum, le velours des draperies (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 298):
2. Une grande draperie tricolore, marquée de la croix de Lorraine, est tendue derrière la tribune. De Gaulle, Mémoires de guerre,1954, p. 260.
P. métaph. Draperie d'ombre; draperie de roses, de vigne vierge. Une ligne de maisons basses et blanches d'où pendent de longues draperies de cactus (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 92).
Au fig. C'est l'étude de l'homme tel qu'il est, dépouillé des draperies de la rhétorique et vu en dehors des conventions littéraires et sociales (Zola, Romanc. natur.,Stendhal, 1881, p. 90).Les draperies de Beethoven et de Wagner les enthousiasment [les gens]. Ils n'en sont pas moins incapables de voir la ligne, pourtant fort grosse, autour de laquelle ces draperies s'enroulent (Cocteau, La Difficulté d'être,1947, p. 214).
3. P. méton., PEINT. et SCULPT. Représentation des étoffes ou des vêtements drapés. On trouva, en dévernissant ce fond, une merveilleuse, une immense draperie qui tenait le tiers du tableau (Lhote, Peint. d'abord,1942, p. 38).Le rideau du théâtre (rutilant de draperies rouge et or peintes en « trompe-l'œil ») (Claudel, Soulier,1944, 1repart., 1rejournée, p. 938):
3. Les bénitiers placés à l'entrée de l'édifice sont deux coquilles de marbre jaune antique, ajustées devant une draperie de marbre bleu turquin, ... Ménard, Hist. des Beaux-Arts,1882, p. 155.
Prononc. et Orth. : [dʀapʀi]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1180 « tissu ou vêtement de drap » (Thomas, Tristan, 2582 ds T.-L.) − xvies., Hug.; 2. 1622 peint. faire la drapperie, drapperie riche (R. François, Essay des merveilles de nature, 2eéd., Rouen, p. 310 et 313). II. Ca 1254 « métier, commerce du drapier [ici en partic. quartier des drapiers] » (Rutebeuf, Griesche d'hiver, 92 ds Œuvres, éd. E. Faral et J. Bastin, t. 1, p. 524). I dér. de drap*; suff. -erie*. II dér. de drapier*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 413. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 588, b) 897; xxes. : a) 678, b) 365. Bbg. Gohin 1903, p. 367. −Lew. 1960, p. 190.