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DEUX, adj., subst. inv. et 1erélément de composés.
I.− Emplois adj.
A.− Adj. numéral cardinal. Un plus un. Les deux infinis, les deux pôles, les deux yeux; tenir quelque chose à deux mains. Les deux Goncourt (Bourget, Nouv. Essais psychol.,1885, p. 181).[Les] deux Amériques reliées par l'isthme de Panama (Claudel, Chr. Colomb,1929, 2epart., p. 1194):
1. Deux âmes, hélas, se partagent mon sein (...) : l'une, ardente d'amour, s'attache au monde par le moyen des organes du corps; un mouvement surnaturel entraîne l'autre loin des ténèbres, vers les hautes demeures de nos aïeux! Nerval, Faust,1840, 1repart., p. 56.
SYNT. Les deux guerres mondiales, les deux hémisphères, les deux moitiés d'un tout, les deux sexes, les deux Testaments; fusil à deux coups, épée à deux mains; porte ouverte à deux battants.
Loc. (proverbiales). Ne pas arriver à joindre les deux bouts; brûler la chandelle par les deux bouts; de deux choses l'une : ou... ou...; faire d'une pierre deux coups; nager entre deux eaux; être entre deux feux; de deux maux choisir le moindre.
1. [P. oppos. à l'unité; le plus souvent avec l'emploi d'une négation (cf. également I A 2 a)] Y réfléchir, y regarder à deux fois. Il n'y a pas deux amours qui soient pareils (Beauvoir, Mandarins,1954, p. 569).Là où je travaillais, je serrais toutes les mains (...), et plutôt deux fois qu'une (Camus, Chute,1956, p. 1491).
Loc. (proverbiales). Tirer d'un sac deux moutures; deux poids et deux mesures; deux précautions valent mieux qu'une; un tiens vaut mieux que deux tu l'auras.
Fam. N'en pas faire à deux fois (vx); n'en faire ni une ni deux (vieilli); ne faire ni une ni deux (mod.). Ne pas hésiter, agir sur le champ. Il n'en a fait ni une ni deux, du premier coup, il a deviné nos pensées (Balzac, C. Birotteau,1837, p. 144).Le chat rose ne fit ni une ni deux : d'un bond il sauta sur les genoux de Solange (Montherl., Démon bien,1937, 1324).
,,Fam. Il n'y a pas deux voix là-dessus. Tout le monde est d'accord là-dessus. Il n'y a pas deux voix sur son mérite`` (Ac.).
2. [Avec ell. du subst. déterminé exprimé dans le contexte ou suggéré par la situation]
a) [Le subst. sous-entendu désigne deux pers. ou deux choses] Tous (les) deux. Nous montâmes deux à deux les degrés (France, Rôtisserie,1893, p. 106).À neuf heures moins deux (Vailland, Drôle de jeu,1945, p. 255):
2. ... les plants qui dormaient sont apportés à l'air, à la lumière. On vérifie leur vitalité, et deux par deux, un homme et une femme se mettent à planter. Pesquidoux, Chez nous,1921, p. 108.
Loc. fam.
[Dans une énumération] Et de deux! Deux à trois cent mille francs comptant (...) et d'un! − La nue-propriété de la villa Mignon (...), et de deux! (Balzac, Modeste Mignon,1844, p. 247):
3. Toi, Jantje, l'aîné..., et d'un; Sjanke, le tout petit..., et de deux; trois, Fons, le costaud; quatre... Peer... Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 256.
C'est deux, ça fait deux. Ce sont deux personnes, deux choses très différentes, opposées. Vouloir et faire sont deux. Zoïle et Cicéron, c'est deux (Hugo, Misér.,t. 1, 1862, p. 419).Être patient et être poire, ça fait deux (Prévert, Paroles,1946, p. 46).
[Avec ell. de et moi après le premier terme explicitant nous deux] Nous allions lentement, nous deux ma bonne maman (Michelet, Mémorial,1822, p. 183).Nous deux mon autobus, nous continuâmes notre chemin (Queneau, Exerc. style,1947, p. 100).
[P. oppos. à l'unité; avec l'emploi d'une négation (cf. également I A 1)] Ces fenêtres, lorsqu'on a fait refaire les volets, on s'est aperçu qu'il n'y en avait pas deux qui eussent même mesure (Pourrat, Gaspard,1925, p. 9).Je suis un fameux original et il n'y en a pas deux comme moi (Claudel, Protée,1927, I, 5, p. 374).
Comme pas deux (fam.). Comme lui seul pouvait l'être. Il était bourreur comme pas deux! (Céline, Mort à crédit,1936, p. 421).
b) [Le subst. sous-entendu désigne deux pers.] Avant*-deux; pas* de deux.
En partic.
[Dans la vie du couple hum.] Vivre à deux. Le bonheur, la solitude à deux, cet éden des âmes tendres (Lamart., Raphaël,1849, p. 199).
[Pour marquer la dualité de l'être (cf. ex. 1)] L'homme est deux : esprit et brute; d'où deux existences parallèles et simultanées (Péladan, Vice supr.,1884, p. 250):
4. Quant à moi, je suis doué d'une puissance affreuse. On dirait un autre être enfermé en moi, qui veut sans cesse s'échapper, agir malgré moi (...). Quel est-il? Je ne sais pas, mais nous sommes deux dans mon pauvre corps, et c'est lui, l'autre, qui est souvent le plus fort... Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Un Fou?, 1884, p. 973.
Expressions
[Dans la conversation, pour marquer que la pers. qui parle va s'occuper de son interlocuteur d'une manière peu agréable pour lui] À nous deux!
5. Quand je ne sais plus quel duc, précepteur à la Cour, allait fouailler le dauphin, nous savons qu'il y mettait les formes. Daignez Altesse, recevoir le fouet. À nous deux, Monseigneur! H. Bazin, Vipère au poing,1948, p. 194.
[Pour marquer que l'on associe qqn à ses déboires, que l'on a une affaire à régler avec lui] Moi aussi, je t'attendais. Et j'étais bien tranquille, je savais que tu reviendrais. Compte à deux, toi et moi! (Genevoix, Raboliot,1925, p. 345):
6. − (...) ta femme en porte-t-elle d'aussi longues que celles de la vache à Joseph, et depuis quand? − Depuis que fatigué du poids des miennes, je me suis dit : charge à deux! Cladel, Ompdrailles,1879, p. 175.
Loc proverbiale. Un homme averti* en vaut deux.
c) [Le subst. sous-entendu désigne deux choses]
[Avec ell. de parties, moitiés] Couper, plier en deux; être courbé, plié en deux. Vous ne voulez pas marcher toujours en deux, fendus comme un compas (Banville, Odes funamb.,1859, p. 132).Si j'avais seulement un peu de linge! Voyez ma chemise, elle est en deux (Zola, Page amour,1878, p. 826).
Locutions
Entre* les deux. Entre*-deux.
Piquer des deux [éperons] (plus rarement donner des deux). Faire sentir les éperons à un cheval pour qu'il parte au galop; partir au galop. Il piqua des deux, coupa l'air avec sa cravache (Sandeau, Sacs,1851, p. 23).J'ai soudain piqué des deux vers la ville! On eût dit que mon cheval comprenait (Giraudoux, Électre,1937, II, 7, p. 171).
P. ext. Se déplacer très vite. Cf. approche ex. 11.
Au fig., fam. ,,Aller très vite, faire beaucoup de diligence. Pour réussir dans cette affaire; il faut piquer des deux`` (Ac.).
Trivial, péj. De mes deux [fesses, testicules]. Tu t'étais dit comme cela : Anatole il (...) m'a oubliée, ce marquis de mes deux! (Huysmans, Sœurs Vatard,1879, p. 200).Vous, les anciens combattants de mes deux, comment que vous avez défendu vos fils? (Sartre, Mort ds âme,1949, p. 211).
Loc. proverbiale. Jamais deux sans trois. Une chose qui s'est produite deux fois se reproduira une troisième fois.
3. Par brachylogie
a) Deux-chevaux, subst. fém. Automobile ayant un moteur de deux chevaux. Cf. cheval-vapeur*.
b) Deux-mâts, subst. masc. Navire à deux mâts. Un beau deux-mâts norvégien entr[a] dans le port (Michelet, Journal,1835, p. 171).
c) Deux(-)pièces, subst. masc. Vêtement de femme constitué d'une veste et d'une jupe taillées dans le même tissu. Synon. tailleur.Entre l'ensemble et le tailleur, tenant de l'un comme de l'autre, le « deux pièces » a été traité par tous les couturiers sur le thème de la taille errante (Le Figaro,10 avr. 1952, p. 10, col. 8).
Rem. Deux-pièces peut être employé adj. Tailleur deux-pièces. Dans la lang. fam., le mot peut également désigner un appartement de deux pièces. Un tailleur deux-pièces salle de bains avec un chemisier porte-jarretelles cuisine (Queneau, Zazie, 1959, p. 188).
d) Deux-places, subst. fém. Voiture à deux places. Collet monta dans sa deux-places (Queneau, Enf. du limon,1938, p. 185).
e) Deux-ponts, subst. masc. Navire à deux ponts. Un grand vaisseau de guerre, à éperon, un deux-ponts cuirassé (Verne, Vingt mille lieues,t. 2, 1870, p. 236).
Rem. Lar. encyclop., Rob. Suppl. 1970, Lar. Lang. fr. enregistrent également le sens de « avion à deux ponts ».
f) Deux(-)roues, subst. masc. ,,Terme générique (...) pour : bicyclette, cyclomoteur, motocyclette, scooter, vélomoteur. On entend assez souvent la forme « un deux-roues ». Un garage gratuit pour les « deux roues » (M. 4.10. 67). Les essayeurs effectuent des tests en rapport avec la réalisation du nouveau type de « deux-roues » (C. 7.6.70)`` (Gilb. 1971).
g) Deux-sous, subst. masc., vieilli. Cigare à deux sous. Montdouillard est un cuistre (...) il ne fume que des deux-sous (Labiche, Chasse corb.,1853, III, 5, p. 323).
Rem. On rencontre ds la docum. a) Le synon. pop. deussoutados, subst. masc. Les bons sergents de ville fument leur bouffarde sous le nez (...) des sous-brigadiers, savourant eux-mêmes crapulos et deussoutados (Verlaine, Œuvres compl., t. 4, Mes hôp., 1886, p. 351). b) Le subst. masc. deux-mains désignant un outil de menuisier, de sens difficile à préciser (cf. Pourrat, Gaspard, 1930, p. 180). c) Chez Colette, dans la bouche d'animaux, le subst. masc. plur. deux-pattes désignant les humains. Kiki-la-Doucette. − J'ai faim. Où est-il, lui? Toby-Chien. − Là. Dans son cabinet. Il gratte le papier. Kiki-la-Doucette. − Oui, comme toujours. C'est un jeu. Les deux-pattes s'amusent aux mêmes choses, indéfiniment (Colette, Dialog. bêtes, 1905, p. 66).
B.− P. ext. Un petit nombre, une petite quantité. Être à deux doigts de faire quelque chose. Je suis à vous dans deux secondes (Ac.1932).Montmartre a cela de bon qu'il est toujours à deux pas. Dix minutes à peine, et le voici (Courteline, Linottes,1912, 4, p. 58):
7. En deux mots, j'ai aperçu une définition du mot très séduisante dont voici un coin : « On le pense sans l'altérer. » Valéry, Correspondance[avec Gide], 1897, p. 292.
Locutions
(Pas) pour deux sous*.
Fam. En deux temps (et) trois mouvements; en deux temps. Très rapidement. Son affaire avait été expédiée en deux temps trois mouvements (Courteline, Boubouroche,Madelon, 1890, 4, p. 230):
8. ... allez donc éveiller Honoré. Vous lui direz qu'il s'habille en deux temps et qu'il coure jusqu'au quartier des chasseurs chercher le poste. Courteline, Le Train de 8 h 47,1888, 2epart. 8, p. 183.
[Avec ell. de temps] En moins de deux :
9. ... c'est pas un dégonflé [Hitler]; il a dit : vous me cherchez, les gars, vous allez me trouver. Et en moins de deux, il nous a flanqué la fessée. Sartre, La Mort dans l'âme,1949, p. 275.
Fam., rare. [Avec ell. de minutes] C'était, il était moins deux. Il s'en fallut de peu. Synon. cour. c'était moins cinq, il était moins cinq.Elle s'est carrée à toutes pompes! Il était moins deux qu'on la baigne (Céline, Mort à crédit,1936, p. 609).
C.− [P. ell. du subst. numéro; adj. numéral avec valeur d'ordinal, déterminant un élément d'un ensemble numéroté (cf. deuxième)] Page deux; François II. Principes établis au chap. 2 du livre II (Say, Écon. pol.,1832, p. 538).Ce jourd'hui cinq frimaire, l'an deux de la République une et indivisible et impérissable (Sand, Hist. vie, t. 1, 1855, p. 69).
II.− Emplois subst.
A.− Le nombre deux. Deux en chiffres arabes (2); deux en chiffres romains (II). Il compte sur ses doigts un deux trois Un deux trois (Prévert, Paroles,1946, p. 96):
10. En arithmétique, un et un font deux. En amour, un et un devraient faire un, et ça fait deux tout de même. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Yvette, 1884, p. 507.
Un(e)*, deux.
MUS. Deux-quatre, subst. masc. inv. Mesure à deux temps contenant une noire par temps. Le cahier (...) débute par une pièce à deux-quatre (Cortot, Mus. fr. piano,1930-32, p. 183).
Rem. La plupart des dict. gén. mentionnent également les termes deux-deux, deux-huit, deux-seize. Mesures à deux temps ayant une blanche, une croche ou une double croche par temps.
Locutions
À la six*-quatre-deux.
[Pour signifier qu'une chose est évidente, facile] Deux et deux font quatre. C'est clair comme deux et deux font quatre. Son esprit (...) était simple comme deux et deux font quatre, et un rire sonore lui tenait lieu de pensée (Maupass., Contes et nouv.,t. 1, Marroca, 1882, p. 790):
11. Tout est remis en question. Aucune certitude possible. Deux et deux ne font plus quatre. Les parallèles peuvent très bien se rencontrer. Quel désordre! Quelle misère! Duhamel, Chronique des Pasquier,Vue de la Terre promise, 1934, p. 63.
Loc. subst., rare :
12. C'est pour moi selon ma disposition, alternativement risée, objet de scandale et exaspération que de voir les esprits se réjouir encore sérieusement du deux et deux font quatre, du a égal a, etc... Du Bos, Journal,1927, p. 227.
P. ext. Deux et deux font cinq. Une chose invraisemblable :
13. ... j'appris la discipline, à savoir : que le caporal a toujours raison lorsqu'il parle au soldat, le sergent lorsqu'il parle au caporal (...), ainsi de suite jusqu'au maréchal de France, − quand ils diraient que deux et deux font cinq ou que la lune brille en plein midi. Erckmann-Chatrian, Le Conscrit de 1813,1864, p. 79.
B.− P. méton.
1. Le chiffre deux. Deux arabe (2); deux romain (II). Par le seul effet de sa position, un 2 représente nettement deux, ou vingt, ou deux cents, ou deux mille, etc. (Destutt de Tr., Idéol.,1805, p. 513).
2. JEUX. Carte, domino, face d'un dé portant deux marques. Le deux de carreau. Fermer le jeu, au domino, avec des deux (Ac.).
Double-deux. Domino portant deux fois deux points.
[Au trictrac] Amener double-deux. ,,Amener un doublet de deux`` (Ac. 1835, 1878).
[Au jeu de trois dés] Rafle de deux. ,,Se dit lorsque chacun des trois dés est sur le point de deux`` (Ac. 1835, 1878).
C.− P. ext. [À valeur ordinale; désigne un élément d'un ensemble numéroté] Habiter au deux de la rue; Le deux (de) mars. Je paie le premier, pas le deux (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 360).
En partic. Deuxième acte d'une pièce de théâtre. En scène pour le deux! (Zola, Nana,1880, p. 1196).Durant l'entracte après le deux de « Fils de personne » (Montherl., Notes théâtre,1954, p. 1085).
P. méton., HIST. Deux(-)décembre*.
Rem. On rencontre ds la docum. les subst. masc. deux-décembriseur et deux-décembriste. Partisan du coup d'État du 2 décembre 1851. Le reste du convoi des insurgés prisonniers, en entrant à Versailles, était (...) assommé sous les cannes des anciens Deux-Décembriseurs (Brissac, Souv. prison, 1880, p. 8). Victor Schelcher, l'antiesclavagiste, le deux-décembriste bien connu (L. Daudet, Fant. et viv., 1914, p. 23).
Prononc. et Orth. : [dø]. X à la place d's (deus) qui serait la graph. rég. s'explique par confusion avec les mots dans lesquels us se transcrit par x, chevax dans lesquels abusivement, on rétablira l'u plus tard : chevaux. C'est [z] (= s doux) qu'on entend dans la liaison entre deux et un autre mot. a) On fait la liaison devant voyelle et h non aspiré : deux années [døzane], deux herbes [døzε ʀb] et dans le lang. soutenu aussi devant un nom de mois commençant par une voyelle : deux octobre [døzɔktɔ:bʀ ̥] (cf. Grev. 1964, § 100). Également, toujours dans le lang. soutenu, mais facultativement dans le lang. cour., dans les expr. deux à deux [døzadø], deux et trois [døzetʀwa], deux à trois [døzatʀwa] b) On ne fait pas la liaison quand deux est suivi : α) d'un mot commençant par h germ. : deux héros [døeʀo]; β) d'un adj. ou part. passé attribut : trouvez en deux arrondis [døaʀ ɔ ̃di]; γ) de en, y : tous deux en ont vu [døɑ ̃ ɔ ̃vy], deux y sont partis [døisɔpaʀti]; δ) d'un verbe : deux étaient présents [døetε-]; ε) d'un adv. : nous sommes le deux aujourd'hui [døoʒuʀdɥi], nous étions le deux hier [døjε:ʀ]; ζ) d'une prép. ou d'un adv. contracté (à + le = au, à + les = aux) : ils viendront tous deux avec nous [tudøavεknu], ils seront deux aux urnes [døozɥ ʀ ̥n] (cf. Fouché Prononc. 1959, p. 451, 452). Noter que ds la docum. on rencontre la var. pop. et arg. deusse (cf. Balzac, Cous. Bette, 1846, p. 107; Erckmann-Chatrian, Conscrit 1813, 1864, p. 43; Martin du G., Testam. P. Leleu, 1920, p. 1147; Céline, Mort à crédit, 1936, p. 538). Le mot est admis ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. A. 1. 2emoitié xes. duos adj. numéral cardinal (St Léger, éd. J. Linskill, 8); 1690 gramm. deux points (Fur.); 1835 mar. deux-mâts (Michelet, Journal, p. 171); 1853 deux-sous (Labiche, loc. cit.); 1864 mar. deux-ponts (Littré); 1938 deux-places (Queneau, loc. cit.); [1949 d'apr. Pt Rob.] 1952 deux pièces (Le Figaro, loc. cit.); 1960 deux(-)roues (ds Gilb.); a) ca 1200 pour indiquer un petit nombre deus (Godefroy de Bouillon, 145 ds T.-L.); b) ca 1245 pour indiquer une différence (H. d'Andeli, Bataille des 7 arts, éd. A. Héron, 1); 2. [1665 d'apr. Lar. Lang. fr.] av. 1694 adj. numéral ordinal (La Font. Pays. ds Littré). B. 1. Désigne le nombre deux ca 1270 de deus en trois pour indiquer la rapidité (Richard le Beau, 296 ds T.-L.); fin xive-début xves. deux p. oppos. à un (Myst. Saint Clément, éd. Ch. Abel, 137 b); 1690 (Fur. : Cela est certain comme deux et deux font quatre); 1736 mus. deux-quatre (Monteclair, Princ. de mus., p. 29); av. 1538 désigne le nombre deux sur un élément de jeu (Gringore, II, 224 ds IGLF); 1690 (Fur. : On dit au Triquetrac, Double deux, quand on amene un doublet de deux); 2. 1690 désigne le chiffre qui représente le nombre deux (Fur.); 3. av. 1699 ordinal, désigne le 2eélément d'un ensemble numéroté (Racine d'apr. Littré, s.v. no4); 1835 (Ac.); 1873 deux décembre désigne le coup d'État du 2 décembre 1851 (Zola, Ventre de Paris, p. 661). Du lat. dŭos acc. masc. plur. de duo « deux ». Fréq. abs. littér. : 123 580. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 187 120, b) 206 377; xxes. : a) 178 107, b) 148 199. Bbg. Cohen 1946, p. 62. − Darm. Vie 1932, p. 101. − Gottsch. Redens. 1930, passim.Kalepky (T.). Syntaktisches 1 : Tous les deux und tous deux. Z. fr. Spr. Lit. 1912, t. 39, pp. 112-118. − Rog. 1965, p. 125.