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DESPOTISER, verbe trans.
Rare, péj. [Le compl. d'obj. désigne un État] Despotiser (un État). Lui donner un gouvernement despotique :
1. ... la prétention de Belleville de vouloir despotiser la France ne pourrait-elle amener une résurrection des anciennes provinces, déjà blessées de la centralisation des règnes derniers... Goncourt, Journal,1870, p. 662.
− [Le compl. d'obj. désigne une pers. ou un attribut de la pers. hum.] Assujettir au despotisme :
2. Il restait cela à faire à ce gouvernement-ci, imposer aux enfants un catéchisme historique, former à l'empire tout ce qui naît, prendre et surprendre les opinions politiques avant qu'elles ne soient; chez les générations, précéder le journal par le professeur; jeter dans les cervelles qui se forment l'idée que rien n'a été bien que ceci; despotiser des cervelles non encore formées; mettre déjà la servitude dans le devoir, la courtisanerie dans le cours... Goncourt, Journal,1863, p. 1335.
− [P. méton. de suj.] En emploi abs. Une foule de réglemens bizarres ou inutiles vient pour Despotiser, on prend de l'humeur et bientôt de la haine (S. Mercier, Néol.,t. 1, 1801, p. 181).
− Au fig. [Pour cette correspondance frauduleuse, il faut savoir] despotiser quelque peu sa langue, la tordre selon ses caprices (Joigneaux, Prisons Paris,1841, p. 148).
Prononc. Seule transcr. ds Land. 1834 et Littré : dè-spo-ti-zé. Étymol. et Hist. 1776 (D'Holbach, Ethnocratie ou le Gouvernement fondé sur la morale, 111 ds Quem. Fichier). Dér. de despote*; suff. -iser*. Fréq. abs. littér. : 2. Bbg. Quem. 2es. t. 2 1971. − Quem. Fichier.