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DELEATUR, subst. masc.
Signe typographique dont la forme rappelle le δ minuscule de l'écriture, employé pour indiquer sur une épreuve soumise à la correction, ce qu'il y a lieu de supprimer (un ou plusieurs signes de ponctuation ou lettres). Si vous saviez comme la virgule s'acharne et renaît sous le deleatur! (Hugo, Corresp.,1859, p. 304).
P. métaph. :
C'est avec enchantement que demain, à mon réveil, je vais mettre le deleatur sur mon vieux désir de voir l'horizon exact où (...) le persécuteur d'hier [saint Paul] se changea en apôtre. Barrès, Une Enquête aux pays du Levant,t. 1, 1923, p. 142.
Rem. On rencontre ds la docum. le terme déléaturer, verbe trans. Supprimer par le moyen du deleatur, lors de la correction d'épreuves d'imprimerie. La préface que j'avais écrite pour les « Caves », et que j'ai déléaturée sur épreuves (Gide, Journal, 1914, p. 437).
Prononc. et Orth. : [deleaty:ʀ]. Fait partie des mots lat. non francisés dans lesquels l'e inaccentué, bien que sans accent aigu, se prononce comme [e] fermé : credo, deleatur, deliquium, delirium tremens, de profundis, desideratum, nota bene, requiem, secundo, semen contra, te deum, veni mecum, veto (cf. Buben 1935, § 20). Admis ds Ac. 1835-1932. On rencontre l'orth. francisée déléatur ds des manuels spécialisés (cf. Momoro, Impr., 1794, p. 139; É. Leclerc, Nouv. Manuel typogr., 1932, p. 101). Étymol. et Hist. 1797 (Gattel, Nouv. dict. lang. fr.). Mot lat., 3epers. du sing. du subj. prés. de delere « détruire », littéralement « qu'il soit détruit ». Fréq. abs. littér. : 7.