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DATTE, subst. fém.
BOT. Baie oblongue dont la peau rouge jaunâtre recouvre une chair sucrée, nourrissante, contenant un noyau dur, allongé, sillonné d'un côté, convexe de l'autre. Datte muscade, datte fourrée (cf. dattier ex.) :
1. Ces élatés s'entr'ouvrent, et il sort de chacun d'eux une grappe, ou régime de fleurs qui se changent en fruit lorsqu'elles ont été fécondées par les fleurs du palmier mâle. Ces fruits, appelés dattes, sont de la forme de la bouche, disposés deux à deux sur des cordons en zigzag; chaque grappe en porte près de deux cents, qui sont verts dans leur croissance et dorés dans leur maturité. Bernardin de Saint-Pierre, Harmonies de la nature,1814, p. 66.
Au fig.
Des dattes! [Formule de refus] Des clous!
Rem. Attesté ds Quillet 1965, Lar. Lang. fr. Cf. Esn. 1966 : ,,Des prunes! des queues! [travail fait pour] des queues [de cerises]!``.
C'est comme des dattes! C'est impossible (d'apr. Riv.-Car. 1969).
N'en pas fiche une datte. Ne pas travailler :
2. Mais, ce 11 juillet, c'est Paris au ralenti, les gens qui partiront dans trois semaines, et qui déjà « partent » moralement en n'en fichant plus une datte, comme le rond-de-cuir qui à onze heure moins cinq pose la plume et cesse le travail, parce qu'il doit quitter le bureau à onze heure et demie. Montherlant, Les Célibataires,1934, p. 830.
Prononc. et Orth. : [dat]. Ds Ac. 1694-1932. Fait partie des 12 mots en [-at] qui s'écrivent avec 2 t : batte, baratte, blatte, chatte, cul-de-jatte, datte, jatte, latte, matte (métall.), natte, patte et ratte (femelle du rat) (cf. Ortho-vert 1966, p. 181). Homon. date. Étymol. et Hist. 1. Ca 1180 date (Roman d'Alexandre, éd. Elliott Monographs, t. II, branche III, 3301); 1575 prune de datte (A. Thevet, La Cosmographie universelle, X, 17 ds Hug.); 1600 prune datte (O. de Serres, Le Théâtre d'agriculture, VI, 26 ds Hug.); 1606 datte (Nicot); 2. loc. c'est comme des dattes! 1886 (Courteline, Les Gaîtés de l'escadron, p. 222). Empr. à l'a. prov. datil (apr. 1288 ds Rayn.; Dauzat 1973; FEW t. 3, p. 2 b; Bl.-W.5, 1rehyp.) plutôt qu'à l'ital. dattero (av. 1342 ds Batt.; REW3, no2457; FEW, loc. cit.; Bl.-W.52ehyp.) convenant moins bien du point de vue phonét.; l'a. prov. et l'ital. sont issus du lat. dactylus « datte » lui-même empr. au gr. δ α ́ κ τ υ λ ο ς « doigt » à cause de la forme allongée du fruit. L'intermédiaire d'une lang. rom. est nécessaire pour expliquer la forme fr. (cf. Fouché, p. 816). Fréq. abs. littér. : 136. Bbg. Quem. Fichier. − Sain. Lang. par. 1920, p. 382.