Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
DAMOISEAU, subst. masc.
A.− Au Moy. Âge. Jeune gentilhomme qui n'était pas encore chevalier. Des châtelaines, des damoiseaux et des ménestrels, florilège de chevalerie (Bertrand, Gaspard,1841, p. 65).Thérèse d'Espinoy, ma bisaïeule, qui était la fille du damoiseau de Commercy (Proust, Sodome,1922, p. 948).Le jeune Aucassin, un damoiseau de quinze ans, fils de seigneur (Faral, Vie temps St Louis,1942, p. 117):
Les cérémonies de la réception du chevalier, l'éperon, l'épée, l'accolade, la veille des armes, les grades de page, de damoiseau, de poursuivant, d'écuyer, sont des usages et des institutions militaires qui remplaçoient d'autres usages et d'autres institutions tombés en désuétude, mais ils ne constituoient pas un corps de troupes homogène, discipliné, agissant sous un même chef dans une même subordination. Chateaubriand, Ét. ou Discours hist.,t. 3, 1831, p. 405.
Spéc., fin du Moy. Âge. Jeune noble accompagnant le châtelain ou la châtelaine à la chasse, à la promenade, au voyage, servant à la table, faisant office de messager. Synon. page, varlet.Groupés autour de lui, comme au temps des varlets ou des damoiseaux (Morand, Air indien,1932, p. 57).
Emploi adj. Distingué à la manière d'un damoiseau. Ces nobles de la gaie science n'étaient pas toujours si courtois et si damoiseaux qu'ils ne se transformassent en brigands sur les grands chemins et dans les forêts (Chateaubr., Ét. ou Discours hist.,p. 427).
Rem. On rencontre encore au xixes. la forme arch. damoisel, dans les mêmes emplois. Le chevalier, à qui le damoisel avait rendu ce service, était le brave maréchal de Loigny (Jouy, Hermite, t. 4, 1813, p. 62). Damoisel ou majordome (Mallarmé, Vers circonst., 1898, p. 177).
B.− P. iron. Homme qui fait le galant, qui est empressé auprès des femmes; homme qui affecte de la recherche dans ses vêtements et une galanterie efféminée. Synon. galant.Ils s'étonnaient qu'un efféminé de ma taille, un damoiseau de Paris, résistât mieux qu'eux aux liqueurs fortes (Barb. d'Aurev., Memor. 1,1836, p. 69).Elle n'en fit que rire, m'appelant vieux damoiseau perverti (Milosz, Amour. initiation,1910, p. 188).
Spéc. Soupirant, amoureux. Cependant, MmeSidonie, qui rôdait dans le bal (...) appela Saccard du coin de l'œil. (...) Elle [Renée] paraît inquiète (...) Mais je n'a, pu encore découvrir le damoiseau (Zola, Curée,1872p. 560).
Prononc. et Orth. : [dɑmwazo]. Passy 1914 transcrit l'initiale avec [ɑ] post. Aucune transcr. de la var. damoisel, qui représente la forme sans vocalisation de l devant s de flexion. Ac. 1694-1932 enregistre damoiseau; Ac. 1694-1878, damoisel. Cette forme est donnée comme var. ds Nod. 1844 et Besch. 1845, Lar. 19e-20e, Guérin 1892 et Quillet 1965. Étymol. et Hist. 1. Ca 1135 « jeune gentilhomme qui n'était pas encore chevalier » dameisel (Couronnement de Louis, 217 ds T.-L.); 2. 1563-64 « jeune homme empressé et galant auprès des femmes » (Ronsard, Nouvelles Poésies, éd. P. Laumonier, XII, p. 131, v. 103). Du lat. vulg. *domnicellus, dimin. de dominus. Fréq. abs. littér. : Damoiseau : 27. Damoisel : 12. Bbg. Mat. Louis-Philippe 1951, p. 301.