| 			 DÉPECEUR, EUSE, subst. Celui, celle qui dépèce. La Charpleuse, ce serait la faiseuse de charpie, la dépeceuse, et cela qualifie bien la chenille et sa voracité (Gourmont, Esthét. lang. fr.,1899, p. 178).Lui [l'épervier] le dépeceur (...) de chairs pantelantes (Pesquidoux, Chez nous,1923, p. 179).− Spéc. Ouvrier qui démolit de vieux bateaux, de vieux véhicules pour récupérer certaines pièces (cf. France, 1907).Les magasins de quelque dépeceur de voitures (Balzac, Début vie,1842, p. 302). − P. anal. (cf. dépecer, dépècement A 3).Vichy fricote avec les dépeceurs de notre Empire (L'Œuvre,16 févr. 1941). − En appos. avec valeur d'adj. [(sur le modèle grec) cf. 
                           Κ
                           ο
                           π
                           α
                           ́
                           ν
                           ω
                           ν 
                           α
                           ̓
                           ν
                           δ
                           ρ
                           ο
                           δ
                           α
                           ι
                           ́
                           κ
                           τ
                           ω
                           ν (mot à mot « des glaives qui déchirent les hommes ») (Eschyle, Choéphores, 860). ] Des épées dépeceuses de chair (Claudel, Choéphores,1920, p. 938). Prononc. : [depəsœ:ʀ], fém. [-ø:z]. Pour [depsœ:ʀ] ou [dεps-] cf. dépecer.  Étymol. et Hist. xiiies. [ms.] « celui qui met en morceaux, qui fend » despecierres de busche (Bible, Richel. 899, fo102 ds Gdf.), très rare en a. fr.; 1752 « celui qui achète de vieux bâteaux pour les dépecer » (Trév.); en partic. 1804 « celui qui découpe la viande dans un repas » (Alm. des gourmands, 105, ds Quem. Fichier).  Dér. du rad. de dépecer*; suff. -eur2*.  Fréq. abs. littér. : 4.  Bbg. Quem. 2es. t. 2 1971.  | 
			
Accueil