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DÉLÉTÈRE, adj.
A.− Qui attaque, détruit la santé, qui met la vie en danger. Plantes délétères, sucs délétères (Ac.1798-1932).Synon. nocif, nuisible, toxique.Les substances délétères sont presque toujours de mauvaise odeur (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 35).Tout l'argent que vous a coûté ce tabac affreux, délétère, peut-être (Ponchon, Muse cabaret,1920, p. 220):
1. Cette légère addition de cuivre chargé de son oxyde, communément appelé vert-de-gris, introduisit secrètement un principe délétère dans la tisane bienfaisante, mais en proportions homoeopathiques, ce qui fit des ravages incalculables. Balzac, Le Cousin Pons,1847, p. 240.
Spéc. et usuel. Gaz délétère. Les galeries laissaient transpirer du gaz délétère (Verne, 500 millions,1879, p. 99).Miasmes putrides (...) exhalaisons délétères (Jouy, L'Hermite,t. 1, 1811, p. 92).Nous voguions vers l'Afrique, la vraie, la grande; celle des insondables forêts, des miasmes délétères (Céline, Voyage,1932, p. 140).
Rem. Certains dict. (Méd. Biol. t. 1 1970) notent que délétère ne peut s'employer qu'en parlant de corps gazeux.
B.− Au fig., dans le domaine du jugement, du raisonnement, de la mor.Qui cause la corruption. Maxime, propagande délétère; l'action délétère des fausses doctrines, d'un individu sur un autre. Synon. corrupteur, néfaste, pernicieux :
2. Dieu sait si personne a protesté avec plus de force que moi quand on a fait dans la société une place disproportionnée aux nationalistes, aux militaires, quand tout ami des arts était accusé de s'occuper de choses funestes à la patrie, toute civilisation qui n'était pas belliqueuse étant délétère! C'est à peine si un homme du monde authentique comptait auprès d'un général. Proust, Le Temps retrouvé,1922, p. 797.
Rare. [En parlant des pers.] Les hommes les plus délétères dans le gouvernement (Goncourt, Journal,1878, p. 859).
Prononc. et Orth. : [deletε:ʀ]. Ds Ac. 1798-1932. Étymol. et Hist. 1370 (La grande chirurgie de Guy de Chauliac d'apr. Sigurs ds Fr. mod., 1965, p. 205); 1538 (Canappe, Le Guidon en Françoys, p. 48, ibid., t. 19, p. 20). Empr. au gr. δ η λ η τ η ́ ρ ι ο ς de même sens. Fréq. abs. littér. : 47.