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DÉFINITIF, IVE, adj.
A.− [On parlant d'une pers. ou d'un inanimé] Qui est fixé une fois pour toutes, qui ne change pas. Synon. déterminé, irrévocable, durable; anton. provisoire.Rien de durable, de définitif, rien « d'absolu » (Gide, Journal,1929, p. 947):
1. Ceci peut aider les étrangers à comprendre combien en France le provisoire est définitif : sur mille syndics provisoires, il n'en est pas cinq qui deviennent définitifs. Balzac, César Birotteau,1837, p. 360.
2. ... l'ordre divin n'étant que l'adaptation définitive et par conséquent morte d'un homme définitif à un monde définitif. Faure, L'Esprit des formes,1927, p. 140.
Emploi subst. L'optimisme des Yankees : ils ne croient pas au définitif (Morand, Eau sous ponts,1954, p. 165):
3. Cette destinée, la vraie, commence pour l'homme à la première marche de l'intérieur du tombeau. Alors il lui apparaît quelque chose, et il commence à distinguer le définitif. Le définitif, songez à ce mot. Les vivants voient l'infini; le définitif ne se laisse voir qu'aux morts. Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 135.
SYNT. Abandon, avènement, congé, départ, ordre, retour, texte, triomphe définitif; constitution, défaite, direction, édition, façon, forme, formule, installation, libération, paix, rédaction, réponse, rupture, séparation, version, victoire définitive.
Rem. On rencontre ds la docum. l'emploi adv. Ils se buteraient définitif (Céline, Mort à crédit, 1936, p. 342).
B.− [En parlant d'une décision] Qui met fin à une situation en suspens, de manière que la question soit considérée comme réglée. Parti, résultat définitif; décision, résolution définitive. Scrutin définitif, qui décidera entre M. Mairobert et le gouvernement (Stendhal, L. Leuwen, t. 3, 1836, p. 118).Ses verdicts étaient définitifs et ne comportaient pas d'appel (Gide, Et nunc manet,1951, p. 1143):
4. Ils ne sont point conséquents, ces catholiques qui regardent la misérable épreuve de cette vie comme définitive, puisqu'ils admettent un purgatoire où l'on pleure, où l'on se repent, où l'on prie. Sand, Histoire de ma vie,t. 4, 1855, p. 421.
DR. Jugement définitif. Jugement qui décide sur le fond. Le jugement définitif sera prononcé publiquement (Code civil,1804, art. 258, p. 48).
Loc. adv. fig. (p. ell. de sentence). En définitive. Tout bien considéré, en conclusion. Ces phrases bien mijotées, qu'en définitive je ne dis jamais (Duhamel, Confess. min.,1920, p. 13):
5. Reconnaître les sources d'un écrivain n'est en définitive et par définition que reconnaître tout ce qu'Il n'est pas. Guéhenno, Jean-Jacques,Roman et vérité, 1950, p. 75.
Rem. Bien que plusieurs dict. la signalent hors d'usage (Littré, Hanse 1949, Thomas, 1956, Colin 1971, Dupré 1972), on rencontre chez plusieurs auteurs du xixeet xxes. la loc. adv. synon. en définitif (p. ell. de jugement). « L'effervescence » merveilleuse dont l'Émile, le Contrat social, la Nouvelle Héloïse furent en définitif le produit (Guéhenno, op. cit., p. 143).
Prononc. et Orth. : [definitif], fém. [-i:v]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. a) xiiies. adj. sentence definitive (Menestrel Reims, 239 ds T.-L.); b) ca 1450 subst. di ffinitive « conclusion » (Myst. Vieil. Testament, éd. J. de Rothschild, 41, 40620), forme attestée jusqu'au xvies. (Songe creux, 13, V ds IGLF); 1562 definitive (Maurice Scève, Microcosme, L. II, pp. 58-59 ds Hug.) − av. 1602 (Fauchet, ibid.); c) 1474 loc. adv. en de ffinitive (Escript et reprinse pour l'ospital saint Eluthere, chir., S. Brice, A. Tournai ds Gdf. Compl.); d) 1862 subst. définitif « ce qui est définitif », supra ex. 3. Empr. au lat. definitivus class. « relatif à la définition », b. lat. « fixé, décisif », dér. de definire (définir*). Fréq. abs. littér. : 2 247. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 554, b) 2 627; xxes. : a) 3 738, b) 4 573. Bbg. Gohin 1903, p. 230, 321.