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CÂLINERIE, subst. fém.
Action de câliner.
A.− Paroles, manières, expressions douces et tendres généralement réservées aux enfants. Synon. cajolerie, tendresse.Câlinerie enfantine, puérile; les câlineries de la voix. Sa voix, qui a une câlinerie ravissante (Mérimée, Lettres à Francisque Michel,1870, p. 91):
1. ... les hommes qui ont été élevés par les femmes et parmi les femmes ne ressemblent pas tout à fait aux autres hommes, en supposant même l'égalité dans le tempérament ou dans les facultés spirituelles. Le bercement des nourrices, les câlineries maternelles, les chatteries des sœurs, surtout des sœurs aînées, espèce de mères diminutives, transforment, pour ainsi dire, en la pétrissant, la pâte masculine. Baudelaire, Paradis artificiels,1860, p. 444.
Par câlinerie. Par tendresse, affection. Sa mère l'appelant Paulet par câlinerie (Maupassant, Une Vie,1883, p. 202).
En partic., vocab. de l'amour. Tendres ébats, attentions délicates des amoureux. Et elle frémissait, avec des mouvements d'une câlinerie sensuelle (Flaubert, L'Éducation sentimentale,t. 2, 1869, p. 65):
2. mme lépinois. − Oh! ma fille, tu ne sais pas ce que c'est qu'un mari!... Tâche de conserver son affection par tes soins, tes prévenances, des câlineries même!... J'entends par câlineries les bons procédés qu'on se doit entre époux! E. Labiche, Un Mari qui lance sa femme,1864, I, 1, p. 355.
B.− Péj. Action de flatter, d'amadouer par des démonstrations de fausse amitié. Synon. flatterie, flagornerie.Elle mettait en œuvre toutes ses câlineries et ses ruses (A. Daudet, Fromont jeune et Risler aîné,1874, p. 219).Cette câlinerie gentiment hypocrite (A. Daudet, Immortel,1888, p. 130):
3. ... Luce me plaît, au fond, plus que je ne veux me l'avouer : j'ai beau me répéter son peu de beauté vraie, sa câlinerie animale et traîtresse, la fourberie de ses yeux, n'empêche qu'elle possède un charme à elle, d'étrangeté, de faiblesse, de perversité encore naïve... Colette, Claudine à l'école,1900, p. 280.
Prononc. et Orth. : [kɑlinʀi]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1831 (Balzac, Sarrasine, p. 406). Dér. de câliner*; suff. -erie*. Fréq. abs. littér. : 78.