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CROASSEMENT, subst. masc.
A.− Cri du corbeau ou de la corneille. Croassements lugubres, rauques; sinistres, tristes, longs croassements; pousser, jeter des croassements. Synon. craillement.On entendait le croassement de deux corbeaux, qui tournoyaient d'un vol continu autour du clocher (Zola, Terre,1887, p. 13):
Le noir croassement des obliques corbeaux Fait, dans l'éther uni, une sèche cassure. Noailles, Les Forces éternelles,1920, p. 162.
P. ext.
1. [En parlant d'autres oiseaux] Cri rauque émis par des oiseaux. [Le] croassement de notre canard ordinaire (Cuvier, Leçons d'anat. comp.,t. 4, 1805, p. 470).Aucun bruit! Pas même le croassement des aigles! (Flaub., Tentation,1874, p. 169).
Rem. La docum. atteste l'emploi du mot en parlant du cri de la grenouille, au lieu de coassement*. [Le] croassement des grenouilles australiennes (Verne, Enf. cap. Grant, t. 2, 1868, p. 47).
2. [En parlant d'un obj.] Le croassement de la girouette (Milosz, Amour. initiation,1910, p. 211).
B.− [En parlant d'une pers.]
1. P. anal. et p. métaph. de A. Critique, souvent malveillante, exprimée de manière désagréable et bruyante. La Sorbonne continue à retentir du croassement des disputes (Claudel, Poète regarde Croix,1938, p. 78).
2. P. ext. Cri, son rauque et discordant. Un cri inhumain, un croassement de supplicié par les démons (Bloy, Femme pauvre,1897, p. 223).
Prononc. et Orth. : [kʀ ɔasmɑ ̃]. [o] fermé à l'initiale ds Passy 1914. Ds Ac. 1694-1932. Fér. Crit. t. 1 1787 admet également la graph. croacement. Étymol. et Hist. 1580 (Montaigne, II, XII, éd. A. Thibaudet, La Pléiade, p. 525); xviiies. fig. (Voltaire d'apr. Lar. 19e). Dér. de croasser*; suff. -ment1*. Fréq. abs. littér. : 49. Bbg. Bruneau (C.). N. créés au moyen du suff. -ment. (In : [Mél. Orr (J.)]. Manchester, 1953, p. 30).