Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

options d'affichagecatégorie :
CRAVACHE, subst. fém.
A.− [Instrument]
1. Badine courte et flexible, terminée par une mèche, dont les cavaliers se servent pour stimuler ou corriger leur cheval. Cravache de cuir; pommeau de cravache; frapper qqn de sa cravache. Synon. houssine, jonc, stick.L'amazone relevée sur le bras et la cravache au poing (A. Daudet, Rois en exil,1879, p. 33).Le timbre cuivré du général (...) cinglant comme un coup de cravache (Martin du G., J. Barois,1913, p. 384).Mon oncle regagnait l'écurie en faisant siffler sa cravache (Beauvoir, Mém. j. fille,1958, p. 78):
... l'air, s'engouffrant dans les casaques des jockeys, les faisait palpiter comme des voiles; à grands coups de cravache, ils fouaillaient leurs bêtes pour atteindre le poteau, c'était le but. Flaubert, L'Éducation sentimentale,t. 2, 1869, p. 6.
SYNT. Cravache élégante, longue; manche, mèche de cravache; battre, chasser, frapper à coups de cravache; donner un coup de cravache à qqn, sur la figure de qqn.
2. À la cravache
a) En utilisant une cravache. Il la ramena trois fois à l'éperon, à la cravache (Vercel, Cap. Conan,1934, p. 184).
b) Être à la cravache
TURF. Être à une faible distance l'un de l'autre (d'apr. France, 1907). Synon. être à une encolure.Être frappé à coups de cravache pour fournir le maximum d'effort (d'apr. Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg., 1896, p. 81).
Fig. [En parlant d'une pers.] Vivre en épuisant ses dernières finances. La nouvelle du jour est le mariage d'une demi-mondaine très décatie, mais fort riche, avec un club-man très titré, mais fortement à la cravache depuis le krack (Gil Blas,juin 1887ds Fustier, Suppl. dict. Delvau, 1889, p. 526).
c) Fig. [Avec une nuance d'autorité brutale] Mener qqn à la cravache. Jenny m'appartint ou, plutôt, força à la cravache, ma timidité et mon indétermination (Arnoux, Écoute,1923, p. 121).
B.− P. méton. [Avec un adj. épithète qualificatif] Cavalier. Fine cravache. Il [Gunman] le savait bien (...) qu'il engraissait (...) et qu'on lui préférerait encore souvent (...) de médiocres cravaches, quelque avorton de vingt-cinq kilos (Vialar, Éperon arg.,1952, p. 198).
Prononc. et Orth. : [kʀavaʃ]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1790 (Encyclop. méthod., Manufactures, arts et métiers, t. 3, p. 136). Empr. à l'all. Karbatsche « id. » (carabatschste en 1615 d'apr. Kluge), lui-même empr. au polon. kar(a)bacz ou au russe karbač et ceux-ci à leur tour au turc qĭrbāc̆ « fouet » (FEW t. 19, p. 95 a, s.v. qĭrbāč ). Fréq. abs. littér. : 193. Bbg. Colomb. 1952/53, pp. 273-275. − Jänicke (O.). Zu den slavischen Elementen im fr. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 2, p. 442. − Lammens 1890, pp. 91-92.