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COUSIN1, INE, subst.
A.− Parent collatéral issu de l'oncle, de la tante ou de leurs descendants. Cousin éloigné, matrilatéral; cousins par alliance; beau, jeune, petit cousin; bonjour (mon) cousin, (ma) cousine! :
1. Ma cousine Élisa, presque une sœur aînée, Mieux qu'une sœur, ô toi, voici donc ramenée La saison de malheur où tu me quittas pour Ce toujours, ce jamais! ... Verlaine, Œuvres complètes,t. 2, Amour, 1888, p. 79.
Cousins germains. Les enfants de frères ou de sœurs des parents. Cousins issus de germains, ou au deuxième degré. Les enfants nés de cousins germains des parents. Cousins au troisième, quatrième... degré. Cousins descendant de cousins germains aux différentes générations. Cousin(e) à la mode de Bretagne. Parent ou parente éloigné, dont la parenté est difficile à reconstituer sur le moment ou à établir de façon sûre. Cousins croisés. Se dit des enfants du frère et de la sœur :
2. Précisément parce qu'il fait abstraction du facteur biologique, le mariage entre cousins croisés doit permettre non seulement d'établir l'origine purement sociale de la prohibition de l'inceste, mais encore de découvrir quelle est sa nature. C. Lévi-Strauss, Les Structures élémentaires de la parenté,La Haye-Paris, Mouton, 1967, p. 142.
[Par équiv. avec cousin2] Iron., péj. Parent abusif; parasite qui se prévaut d'une parenté. Un homme mangé de (ses) cousins (v. cousin2B).
B.− P. anal. [En parlant d'une relation ou d'une affinité psychol., prof. ou symbolique]
1. HIST. Mon cousin. Titre donné par le roi en France non seulement aux princes du sang, mais à plusieurs princes étrangers, cardinaux, pairs, ducs, maréchaux de France, grands d'Espagne et quelques seigneurs du royaume (cf. Ac. 1798). [Le roi d'Angleterre] ne donne (...) des ordres [aux pairs] qu'en les appelant ses cousins (Dumas père, C. Howard,1834, p. 247):
3. le duc de guise. − ... Votre Majesté va se voir contraindre à la guerre... henri. − ... Nous ne craignons pas la guerre, mon beau cousin... Dumas père, Henri III et sa cour,1829, II, 4, p. 152.
Loc. fam. Le roi n'est pas son cousin. Il est si fier et si heureux que le roi même ne lui semblerait pas un parent digne de lui.
2. Fam. et vx. [En parlant de pers. qui sont en bonne intelligence] Ils sont grands cousins; si vous faites telle chose, nous ne serons pas cousins.
Rem. Attesté dans Ac. 1798.
Proverbe. Tous gentilshommes sont cousins et tous vilains sont compères.
P. iron. Des cousins ennemis comme Aragon et Malraux (Mauriac, Nouv. Bloc-notes,1961, p. 310).
3. [En parlant d'une pers. ou d'une chose qui a des affinités, des ressemblances avec une autre] Nous, enfants de Paris, cousins des Grecs d'Athènes, Nous raillons et frappons (Hugo, Année terr.,1872, p. 175).Le bouleau (...) et son proche cousin le tremble (Genevoix, Routes avent.,1958, p. 78).
Spéc. Cousin germain, cousine germaine. Le bien dire en Italie, est cousin-germain du bien faire (Stendhal, Corresp.,t. 2, 1808, p. 406).Son confesseur lui disait que le déiste est le cousin germain de l'athée (Balzac, Pts bourg.,1850, p. 182):
4. Que dites-vous de ceci, n'est-ce pas la cousine germaine de la Mort? dit le dessinateur à l'oreille de Gazonal en lui montrant au comptoir une terrible compagnonne... Balzac, Les Comédiens sans le savoir,1846, p. 320.
Région. (Lorraine). Cousins de Pentecôte. Paysans qui viennent aux fêtes de la ville (FranceSuppl.1907).
Arg., péj. Cousin, cousine. Sodomite. Synon. tante (Lar. 19e, France 1907).
Rem. 1. La docum. atteste le subst. fém. cousinette, dimin. de cousine*. Petite, jeune cousine. Grand-maman n'est pas moins timorée et cousinette pas moins émerillonnée que jadis (Amiel, Journal, 1866, p. 453). 2. Les dict. attestent les subst. fém. suivants : a) Cousinaille. Fam., rare et péj. Parenté nombreuse et déplaisante (cf. Lar. 19e). b) Cousinière. Fam. et vx. Parenté nombreuse (gén. pauvre) représentant une charge. ,,Fourmilière de cousins, de parents`` (Lar. 19e). Il m'a fallu régaler toute la cousinière (Ac. Compl. 1842, Besch. 1845). Lieu où sont réunis de nombreux cousins et parents.
Prononc. et Orth. : [kuzε ̃], fém. [-in]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1100 cusin (Roland, éd. J. Bédier, 173); ca 1150 cosin germain (Thèbes, éd. L. Constans, 2737); ca 1170 cosine germainne (Chr. de Troyes, Erec, éd. M. Roques, 1341). Du lat. class. consobrinus « cousin germain du côté maternel » puis « cousin germain (en général) par l'intermédiaire d'une forme abrégée » *co(n)sinus, prob. du langage enfantin (FEW t. 2, p. 1075).
STAT. − Cousin1 et 2. Fréq. abs. littér. : 5 715. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 10 011, b) 8 041; xxes. : a) 7 237, b) 7 100.
BBG. − Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1965, t. 29, p. 376. − Gottsch. Redens. 1930, p. 437. − Goug. Mots t. 1 1962, p. 150. − Kuznecon (A. M.). On the Typology of the semantic field of kinship terms. Linguistics. La Haye. 1974, no125, p. 9, 13.