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COURROUCER, verbe trans.
Littér. et poét.
A.− Emploi trans. [Le compl. d'obj. désigne une pers. occupant un rang social respecté, une divinité et p. ext. un animal considéré comme noble] Irriter vivement, mettre en colère. Courroucer un lion, un tigre (Ac.1835, 1878).L'histoire de sa carte à MmeCarnot paraissait courroucer M. de Guermantes (Proust, Guermantes,1921, p. 585).
P. métaph. Ainsi la balsamine et le baguenaudier, si on les courrouce, expulsent leurs graines (Arnoux, Calendr. Fl.,1946, p. 135).
B.− Emploi pronom. [Le suj. désigne une pers. occupant un rang social respecté, une divinité et p. ext. un animal considéré comme noble] Entrer dans une violente colère. Allons, sur mon âme, courroucez-vous donc un peu, que je vous voie, une fois dans votre vie, vous fâcher à mon sujet, monsieur! (Hugo, Lucrèce Borgia,1833, II, 2, p. 82).
Il faut chasser cet homme, et n'en plus parler. Qu'il aille où il voudra, ce drôle, n'est-ce pas, Alphonse? Le lion et la lionne ne se courroucent pas d'un moucheron. Hugo, Lucrèce Borgia,1833II, 4, p. 94.
P. métaph. [Le suj. désigne un inanimé, gén. un élément naturel, dont on redoute la puissance] S'agiter violemment. Monsieur Fraisse n'a la frousse Que si la mer se courrouce (Mallarmé, Vers circonst.,1898, p. 174).
Prononc. et Orth. : [kuʀuse], (je me) courrouce [kuʀus]. Ds Ac. depuis 1694. Fait partie des verbes qui prennent une cédille devant a et o : nous nous courrouçons; elle s'en courrouça. Étymol. et Hist. Ca 1050 corocier (Vie de Saint Alexis, éd. Ch. Storey, 54); 1165-76 correcier (Chrétien de Troyes, Cligès, éd. A. Micha, 5893); Vaug. 1647, p. 373 qualifie le mot de ,,vieux`` au sens propre, mais accepte son usage au fig. : la mer est courroucée. Du b. lat. *corruptiare (dér. de corruptum, part. passé de corrumpere « détruire, altérer » dans l'expr. *animus corruptus) d'où corecier; corrocier d'apr. les formes accentuées sur le radical. Fréq. abs. littér. : 45. Bbg. Gottsch. Redens. 1930, p. 453. − Goug. Mots t. 1 1962, p. 130, 133.