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CORNICHE1, subst. fém.
A.− ARCHIT. Bordure, formée d'une ou plusieurs moulures en saillie, couronnant un mur, un piédestal, qui protège de la pluie les parties sous-jacentes et, le cas échéant, supporte la base du comble :
1. Des hiéroglyphes, des légendes, des cartouches sont entaillés sur toute cette façade que termine une corniche de cynocéphales sculptés en relief. Du Camp, Le Nil,1854, p. 140.
1. Spéc., ARCHIT. ANC. Troisième partie de l'entablement. L'architrave, la frise et la corniche.
2. P. ext. Moulure ceinturant un mur. Synon. cordon.Une grande tour carrée divisée en cinq étages par des corniches (Lenoir, Archit. monastique,t. 1, 1852, p. 165).
SYNT. Corniche(-)architravée, chantournée, cintrée, coupée, rampante; corniche à modillons, à mutules; corniche en archivolte, en chanfrein, en mitre; corniche corinthienne, dorique, ionique, toscane.
B.− [P. anal. de forme]
1. MAÇONN., MENUIS. Bordure en plâtre, stuc ou bois, formée d'une ou plusieurs moulures en saillie, qui orne la partie supérieure d'un mur, d'un meuble, le pourtour d'un plafond. Corniche d'une armoire. La bibliothèque avec les cuirs fauves et les dorures des vieux livres, et, sur la corniche, une armée de statuettes en plâtre (Arène, J. des Figues,1870, p. 42).
Région. (Canada). ,,Tablette de cheminée`` (Bél. 1957).
2. MAR. ,,Pièce de bois sculptée appliquée en dehors de la lisse d'hourdi`` (Bonn.-Paris 1859).
3. GÉOGR. PHYS. Saillie naturelle, généralement constituée de roche dure, courant le long d'une pente à une altitude à peu près constante.
Route de corniche; p. ell. corniche. Route aménagée à flanc de montagne. La descente de Brienz, merveilleuse route en corniche (...) que des boute-roues (...) séparent d'un abîme de plus de mille pieds (A. Daudet, Tartarin Alpes,1885, p. 123).
4. Amas de neige accumulé par le vent le long d'une crête, constituant une sorte de bourrelet, souvent instable, qui surplombe la pente du côté opposé à celui d'où vient le vent dominant :
2. La chute a été si rapide qu'elle [Brigitte] n'a pas eu le temps de crier. (...) Brigitte a brisé une corniche toute fraîche, soufflée par la tourmente et qui n'existait peut-être pas une heure avant. R. Frison-Roche, La Grande Crevasse,Paris-Grenoble, B. Arthaud, 1948, p. 117.
Prononc. et Orth. : [kɔ ʀniʃ]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1524 archit. corniche (doc. ds Recueil d'actes notariés, éd. E. Coyecque, t. 1, p. 98 ds IGLF); 2. 1796 géogr. (Dusaulx, Voy. Barège, t. 1, p. 265). Empr. à l'ital. cornice, attesté comme terme d'archit. dep. la 1remoitié du xives. (G. Villani ds Batt.) et au sens d'« étroit gradin horizontal dans une paroi rocheuse » dep. 1315 (Dante, Purg., ibid.), d'orig. discutée : − soit du lat. cornix, -icis « corneille », avec spécialisation métaphorique dans le vocab. de l'archit. (cf. pour une évolution sém. analogue corbeau*; cf. gr. κ ο ρ ω ́ ν η « corneille » et « extrémité recourbée »; Spitzer ds Z. rom. Philol., t. 46, pp. 602-603; DEI; Devoto; EWFS2) − soit du gr. κ ο ρ ω ν ι ́ ς (dér. de κ ο ρ ω ́ ν η), proprement « recourbé à l'extrémité » d'où « signe courbe tracé à la fin d'un écrit », puis (ds Hesychius, Lexique, éd. M. Schmidt, t. II, p. 521, 3741 et 3746) « corniche » (REW3, no2247; Bl.-W.5; FEW t. 2, p. 1211) avec infl. phonét. de l'a. ital. cornice « corneille » (xives. ds DEI), du lat. cornix, -icis. Le m. fr. coronice (xvies., Gdf. Compl., Hug) est directement empr. au gr. κ ο ρ ω ν ι ́ ς. Fréq. abs. littér. : 378. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 632, b) 928; xxes. : a) 240, b) 425. Bbg. Archit. 1972, p. 122. − Hope 1971, p. 183.