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CONTROUVER, verbe trans.
A.− Affirmer des faits entièrement erronés (souvent avec une intention malfaisante). Il [le duc d'Orléans] avait controuvé faussement diverses imputations et vices contre la personne du roi et de sa noble lignée (Barante, Hist. ducs Bourg.,t. 3, 1821-24, p. 45):
Expliquez-vous enfin d'une manière catégorique. Est-ce pour avoir controuvé des faits que vous m'accusez? Ce n'est plus qu'une question de vérité historique; nous pouvons la décider avec des autorités. Courier, Pamphlets pol.,Procès de Paul-Louis Courier, 1821, p. 121.
B.− Rare, au passif. Se révéler inventé par erreur, démenti, infirmé (cf. Littré Suppl. 1877, s.v. rem.). « Le diplôme est l'ennemi mortel de la culture (chose cent fois controuvée) » (Benda, Fr. byz.,1945, p. 216).
Rem. ,,N'est plus guère usité qu'au participe passé`` (Ac. 1932).
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃tʀuve], (je) controuve [kɔ ̃tʀu:v]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Fin xes. « décider, convenir de quelque chose » (St Léger, éd. J. Linskill, 52), attest. isolée; 2. a) 1119 « imaginer, inventer » (Ph. de Thaon, Comput, éd. Mall, 2945) − 1611, Cotgr.; b) ca 1175 « inventer (de façon mensongère) » controver mançonge (Renart, éd. Roques, 5999). Prob. formé sur le même rad. que trouver* (FEW t. 13, 2, pp. 321-322), cf. le b. lat. contropare, attesté au vies. au sens de « comparer » (Nierm.); l'hyp. selon laquelle il s'agirait de la latinisation d'un verbe gotique signifiant « rassembler » (EWFS2, pp. 257-258 et 874-875), d'où « comparer en rassemblant », est peu probable. En a. fr., controuver a pris de bonne heure le sens 2b qui dérivait facilement de 2a et l'a finalement supplanté. Depuis le xviies., le mot est rare en dehors du part. passé. Fréq. abs. littér. Controuver : 1. Controuvé : 26.