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CONTONDRE, verbe trans.
A.− [Le compl. d'obj. désigne une pers.] Frapper, donner des coups. Qu'est-ce que c'est que cette batterie où vous avez contus de bastonnade un petit vicomte (...)? (Hugo, Notre-Dame de Paris,1832, p. 313).
B.− MÉD. [Le compl. d'obj. désigne le corps, une partie du corps] Blesser par des coups, sans entamer la peau. Ce viscère, soit qu'il ait été irrité, (...) soit qu'il ait été blessé ou fortement contus par une cause externe (Geoffroy, Manuel de méd. pratique,1800, p. 265).
Littér. (formes passives, avec emploi parfois iron.). Être contus de coups. Et qu'enfin tout son corps était contus par des pierres que la foule avait lancées sur l'échafaud (A. France, Les Opinions de M. Jérôme Coignard,1893, p. 255).
Rem. 1. Liée à contusion, cette forme paraît moins archaïque que les autres formes du verbe. 2. Attesté ds les dict. du xixes. (mais non dans Ac.) et ds Nouv. Lar. ill., Lar. 20e, Quillet 1965, le verbe est qualifié d',,inusité`` par Mérimée (Lettres à la famille Delessert, 1870, p. 20); il est remplacé par contusionner (cf. Frei 1929, p. 173).
Prononc. et Orth. Cf. contondant. Étymol. et Hist. 1ertiers xves. (Passion de Semur, 1585 ds Roy, Le mystère de la Passion en France du XIVeau XVIes., Revue bourguignonne, Dijon, 1903, no3-4, p. 31) − xvies. ds Hug.; à nouv. au xixes. (Hugo, loc. cit.); 1503 part. prés. adj. chose contondante (Le Guidon en françoys, 227d, édit. 1534 ds Rom. Forsch., t. 32, p. 36); 1503 part. passé adj. chair contuse (ibid., 207a, ibid.). Empr. au lat. class. contundere (supin contusum) « écraser, broyer, meurtrir »; à rapprocher de contus : membre contusé (traduisant le lat. contusus) dès 1314 (H. de Mondeville, Chirurgie, éd. A. Bos, t. 2, p. 28).