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CONTIGU, UË, adj.
A.− [Domaine spatial]
1. [En parlant surtout de bâtiments, de pièces de terrains, de régions] Qui touche à, qui est voisin de (quelque chose d'analogue) sans qu'il y ait d'intervalle. Chambres, maisons, parcelles contiguës; aires contiguës; un champ contigu à un autre :
1. Il fut décidé que l'on se rencontrerait dans une clairière du bois des Marnes qui était contigu au bois de la Verrerie. O. Feuillet, L'Histoire d'une Parisienne,1881, p. 267.
SYNT. Salon contigu à la chambre à coucher de la reine (Hugo, Ruy Blas, 1838, II, 1, p. 365). Mer contiguë à la baie d'Hudson (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, t. 1, 1848, p. 286). Contrées contiguës et voisines (Vidal de La Blache, Principes de géogr. hum., 1921, p. 12).
P. métaph. Proche de. Hommes si contigus à la politique (cf. Balzac, La Maison Nucingen,1838, p. 602):
2. L'évêque, de son côté, quoiqu'il se gardât ordinairement de la curiosité, laquelle, selon lui, était contiguë à l'offense, ne pouvait s'empêcher d'examiner le conventionnel... Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 51.
2. Emplois spéc.
a) BIOL. Éléments, tissus, organes contigus. Éléments, tissus, organes qui se touchent sans adhérer et que l'on peut séparer sans déchirement. Fibres nerveuses différentes quoique contiguës (H. Poincaré, La Valeur de la sc.,1905, p. 111).Il faut que la valeur du temps, la chronaxie, soit identique dans les neurones contigus (Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, p. 109).
b) GÉOM. Angles contigus. Angles qui ont un côté commun. Synon. adjacent.Côtés contigus. Côtés communs à deux angles contigus.
c) INFORMAT. ,,Deux caractères sont dits contigus s'ils sont séparés par une distance inférieure à une distance spécifiée`` (Informat. 1972).
d) PHYS. Molécules, particules contiguës. Molécules, particules entre lesquelles il n'existe aucun élément identifiable de même nature. L'impénétrabilité des molécules contiguës (Cournot, Essai sur les fondements de nos connaissances,1851, p. 188).
B.− [Domaine temporel] Immédiatement successif (à quelque chose d'analogue). Époques contiguës (Stendhal, Vie de Henry Brulard,t. 1, 1836, p. 92).Le commencement de Paris est contigu au déclin de Rome (Hugo, Actes et paroles, 3,1876, p. 300).
C.− [Domaine relationnel] Rare. Qui peut être rapproché (de quelque chose), qui présente des analogies (avec quelque chose). Idées contiguës, systèmes contigus :
3. De tout temps, la femme a dû inspirer à l'homme une inclination distincte du désir, qui y restait cependant contiguë et comme soudée, participant à la fois du sentiment et de la sensation. Bergson, Les Deux sources de la mor. et de la relig.,1932, p. 39.
Rem. Contigu a les mêmes emplois spéc. que contiguïté (cf. contiguïté B). Notes contiguës; sons, morphèmes contigus.
Prononc. et Orth. : [kɔ ̃tigy]. Ds Ac. depuis 1694. Fait partie des mots qui sont marqués d'un tréma au fém. pour indiquer que l'u se prononce [y] : aiguë, ambiguë, contiguë, exiguë, besaiguë, ciguë (cf. Mart. Comment prononce 1913, p. 198). Noter que le tréma n'existe pas dans Fér. 1768, Fér. Crit. t. 1 1787, Land. 1834. Étymol. et Hist. Ca 1377 au propre (N. Oresme, Le Livre du ciel et du monde, éd. A. D. Menut et A. J. Denomy, 1968, p. 384, 1. 138); 1790 fig. (Saint-Martin, L'Homme de désir, p. 403). Empr. au lat. contiguus, -a, attesté au propre à l'époque class., au fig. en b. latin. Fréq. abs. littér. : 232. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 458, b) 349; xxes. : a) 261, b) 251. Bbg. Dauzat Ling. fr. 1946, p. 8.